Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
12 Avr 2017 | Profession
 

Après l’accord stratégique de Nickel avec BNP Paribas (voir Lmdt du 4 avril), on remarquera l’analyse faite sur Les Echos.fr par son rédacteur en chef « Finances et Marchés », Guillaume Maujean.

•• « Qui aurait pu imaginer que BNP Paribas jette son dévolu sur le Compte-Nickel ? Que la banque de la rue d’Antin, héritière de la prestigieuse Compagnie financière, mette la main sur cette jeune start-up qui ouvre ses comptes en 5 minutes dans les bureaux de tabac et qui se revendique anti-système ? Cette opération surprise, qui réunit à première vue la carpe et le lapin bancaires, est la dernière étape des bouleversements qui irriguent tout le secteur financier. Et, au-delà, des défis que doivent affronter aujourd’hui toutes les grandes entreprises menacées d’uberisation.

•• « Depuis quelques années, une myriade de jeunes pousses viennent contester l’hégémonie bancaire en venant s’intercaler entre les établissements traditionnels et leurs clients, en leur proposant de nouveaux usages. En captant des marges qui devenaient injustifiables, en s’adressant à des clientèles qui n’étaient pas couvertes ou pas satisfaites.

« C’est exactement ce que le Compte Nickel a réussi avec une offre et une promesse simples : vous ne paierez plus que pour les services que vous utilisez vraiment. Exit les packages et les frais inattendus.

« Et contre toute attente, avec l’appui de buralistes trop heureux de se lancer dans une nouvelle activité, ils ont conquis en trois ans plus de 500 000 clients, bien au-delà de la cible (les exclus du système bancaire) visée au départ.

•• « Les grandes entreprises le savent désormais, cette concurrence nouvelle peut venir de partout (…) Pour éviter de se faire uberiser à petit feu, il faut accepter de s’uberiser soi-même. Quitte à casser son image en ouvrant des comptes dans les bureaux de tabac ».

Une analyse et une vision « très bancaires » et quelque peu condescendante pour les buralistes. Mais enfin, on a compris qu’heureusement les buralistes sont là …