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18 Sep 2016 | Vapotage
 

vapeventSix mois après une première édition réussie en mars, Vapevent a rouvert ses portes à Paris les 11 et 12 septembre (voir Lmdt des 2 février et 20 juillet). Depuis mars, est tombé le couperet de la transposition de la Directive tabac (voir Lmdt des 4 mai et 12 avril).

Première conséquence de l’interdiction de communiquer sur les produits de la vape, l’accès au salon de la cigarette électronique a été réservé aux professionnels. Si l’audience s’en est trouvée réduite, les acteurs du milieu – 110 exposants représentant 200 marques – étaient bien présents.

Second effet des contraintes devenues trop fortes sur la production : les « modeurs » – ces artisans qui créent des cigarettes électroniques d’art (voir Lmdt du 28 mars) – ont dû laisser la place aux mastodontes chinois, venus en nombre, le reste du salon étant occupé par les e-liquides. La plupart des fabricants sur ce créneau se sont adaptés aux nouvelles normes européennes, selon un tour d’horizon du Monde.fr publié le 12 septembre. Exemples.

• Chez Fuu, le fondateur de la société et président de la Fivape (Fédération interprofessionnelle de la Vape) constate que la Directive a rendu plus difficile la création de liquides, mais que « … le secteur est vraiment très concurrentiel et le restera. Pour entrer sur le créneau, le ticket d’entrée est beaucoup plus cher, mais nous savons que les entrepreneurs et artisans français y arriveront ». Fuu présentait quatre nouveaux produits dont un à base de concombre (à partir d’arômes naturels composés à Grasse) et un autre à la tartine (ayant nécessité 50 versions).

• Pour Olivier Medina, créateur de Bordo2, « la Directive est une bonne chose en France parce qu’elle va permettre de faire le tri. Mais, au niveau international aussi, il y a plein de liquides américains chez nous aujourd’hui qui contiennent encore des choses qui ne sont pas très bonnes ». Outre trois nouveautés à base de dopamine et des nouveaux conditionnements de deux fioles de 10 ml, le stand s’était transformé en immense bouteille.

• Roykin, très gros opérateur sur le marché des e-liquides, cible les saveurs tabac (60 % du marché français) mais aussi les saveurs gustatives conditionnées par les habitudes alimentaires (très sucrées aux Etats-Unis ou exotiques comme en Malaisie). Le stand a fait la promotion de la « Refill Station », une machine en accès libre en boutique, qui permettra à l’usager de remplir ses fioles de liquides choisis par le marchand. Un pied de nez au conditionnement « européen » de 10 ml.

• Côté américain, Alien Vape – qui présentait un produit à base de melon, malgré les contraintes de la directive – souriait : « En Europe, c’est facile. Si vous venez aux USA, vous verrez ce que difficile veut dire, la Food and Drug Administration) est horrible » (voir Lmdt des 6 et 8 mai).

• Sur le sujet de la nicotine, Enovap poursuit sa levée de fonds pour passer à l’étape industrielle de son application de contrôle de consommation (voir Lmdt des 20 mai et 1er avril). Vincent dans les Vapes (VDLV) annonce que le passage à la production de nicotine française « verte » (voir Lmdt des 10 janvier 2016 et 20 septembre 2015) sera proposé aux clients dès que le produit aura été certifié, début 2017.