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20 Août 2015 | International, Vapotage
 

Grande Bretagne Public Health EnglandElle ne passe pas inaperçue cette information selon la laquelle une importante étude britannique recommande de donner aux médecins généralistes la possibilité de prescrire la cigarette électronique (voir Lmdt du 19 août).

Pour trois raisons :
. c’est une étude officielle du Public Health of England (PHE), une agence rapportant au Department of Health (le ministère) ;
. elle soutient que l’usage de la cigarette électronique est très significativement moins dangereux que le tabac ;
. elle estime que la cigarette électronique peut, en soit, être un moyen pour arrêter de fumer du tabac.

Parmi les premières réactions, nous distinguerons :

• Un article des Échos de ce jeudi 20 août titré : « Soutien de poids pour la cigarette électronique ». Où est repris que les risques du vapotage « sont vingt fois moindres que ceux du tabac » et que « la cigarette électronique doit désormais être considérée comme un moyen efficace pour arrêter de fumer ».

Autre citation : « il n’y a aucune preuve à ce jour que les e-cigarettes représentent une voie d’entrée vers le tabagisme pour les enfants et les non-fumeurs ».

FIVAPE• La Fivape – Fédération interprofessionnelle de la Vape – salue la publication du rapport qui « marque un véritable tournant dans la perception de la vape au Royaume-Uni et dans le monde ».

Tout cela avec un discours toujours aussi caricatural concernant le tabac mais, fort opportunément, la Fédération demande au gouvernement de « réviser » sa politique anti-vape qui sera discutée au Sénat en septembre (dans le cadre du projet de loi Santé, discuté à partir du 14 septembre en séance publique). L’essentiel de son communiqué

« Commissionné par le Gouvernement britannique, le rapport affirme, à rebours des innombrables tentatives de manipulation, que la e-cigarette est 95% moins nocive que le tabac. Un retour au réel salutaire et sanitaire, alors que de nombreux fumeurs ont été trompés par l’idée que la vape pouvait être autant, sinon plus dangereuse, que les produits du tabac.

« Le Royaume-Uni est pionnier dans la lutte contre le tabagisme : le taux de fumeurs est de 20% outre-Manche, contre 34% et 78 000 décès annuels en France. Ce rapport met en lumière, preuves et études scientifiques à l’appui, que la vape est le meilleur moyen de diminuer drastiquement le nombre des victimes du tabac. Oui , la cigarette électronique permet d’arrêter de fumer, elle doit être encouragée et ne peut pas être assimilée aux produits du tabac, elle n’est pas non plus une passerelle vers le tabac mais bien l’inverse.

« Reconnaissant « l’un des grands débats de santé publique des dernières années » et la nécessité de poursuivre les recherches, le Public Health England a mené ses travaux selon une méthodologie fidèle à sa devise : « Protecting and improving the nation’s health ». Soit l’inverse des orientations retenues en France jusqu’à ce jour, où la vape est toujours considérée comme une menace, malgré l’accumulation des morts du tabac. Combien de temps et de vies perdues avant que les pouvoirs publics français se rendent à l’évidence ?

« La Fivape, et surtout le rapport du Public Health England, interpellent le Gouvernement de Manuel Valls, le Ministère de la Santé et les autorités de santé, ainsi que l’ensemble des organismes et politiques de lutte contre le tabagisme de notre pays. Alors que les mesures anti-vape contenues dans la loi de Santé sont à l’agenda du Sénat en septembre, les parlementaires français doivent se saisir urgemment de ce rapport britannique ».