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26 Fév 2016 | Vapotage
 

VapoteurSeul un point de l’avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) publié avant-hier (voir Lmdt du 24 février) aura retenu l’attention de l’opinion publique et des médias : l’interdiction de vapoter dans tous les lieux publics …

• Le président du HCSP, le professeur Roger Salamon, s’en est d’ailleurs étonné au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFM : « ce n’est pas l’élément essentiel de notre avis de savoir si on va vapoter dans un café … la cigarette électronique pose problème. Pour les fumeurs qui veulent s’arrêter, le vapotage est certainement un bon outil de sevrage. Pour ceux qui ne veulent pas s’arrêter, on peut se demander si ça ne favorise pas la poursuite de la cigarette et l’impossibilité de s’arrêter. Et pour les jeunes, c’est quelque chose qui peut les faire entrer dans le tabac et ça nous inquiète énormément. C’est pour cela que nous préconisons l’interdiction de vente aux mineurs et de la publicité. Dans le cas des cafés et restaurants, ça normalise de pouvoir fumer et cela remettrait en question quelque chose qui a été difficile à obtenir, mais très utile : l’interdiction du tabac … ».

• Sur RTL (« Les auditeurs ont la parole »), Gérard Audureau (président de Droits des Non-fumeurs) abonde : « On a toujours entendu que c’était une porte de sortie. C’en est une pour celui qui l’utilise comme porte de sortie. Mais, ça devient une porte d’entrée lorsque des associations, comme celle des utilisateurs de cigarette électronique, prône la liberté de vapoter partout et en toute occasion … Sans interdiction, les gens ne feront pas preuve de civisme. On l’interdit là où ça peut gêner les autres. Il faudrait qu’on soit encore plus dépendant que le fumeur de tabac pour être obligé d’aller vapoter à l’extérieur pendant un repas ? Puisque les gens veulent arrêter, qu’ils s’arrêtent comme on le fait avec un patch ou autres substituts ».

• Au cours de la même émission, le tabacologue Gérard Mathern s’est concentré sur les jeunes : « toutes les études faites au Etats-Unis et en Angleterre montrent que les jeunes ont déjà fumé et utilisé la vapote pour s’en sortir. En revanche, ceux qui l’ont expérimenté n’ont pas continué (…) Il y a deux, trois ans, c’était un phénomène de mode. Dans les lycées où je vais travailler assez souvent, les jeunes n’essaient plus l’e-cigarette que dans des proportions extrêmement faibles ».