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2 Août 2016 | Vapotage
 

Marisol Touraine« Lutte anti-tabac : luttons d’abord contre les préjugés » défend une tribune – signée Matt 489 et publiée sur Jol Press, ce jeudi 28 juillet – au sujet de l’interdiction de la publicité pour les produits du vapotage. Selon l’auteur, le Gouvernement semble livrer une guerre aveugle aux fumeurs en privant les consommateurs de substituts nicotiniques (cigarette électronique ou produits du tabac sans combustion), alors que la nicotine n’est pas à l’origine des conséquences néfastes du tabac … Extraits

• « Le Gouvernement se trompe d’ennemi. Avec l’interdiction de la publicité pour les cigarettes électroniques, il contribue à priver les fumeurs d’un moyen efficace de réduire ou d’arrêter leur consommation de tabac traditionnel. Cette nouvelle croisade de Marisol Touraine montre qu’elle mène une politique aveugle dans le seul but de stigmatiser les fumeurs. Pourquoi lutter contre la cigarette électronique ? Assimilé au tabac traditionnel pour justifier l’interdiction de sa publicité, le « dispositif électronique de vapotage », comme le nomme la Loi de Modernisation de notre Système de Santé, est pourtant loin d’avoir les mêmes effets pour la santé.

• « Et pour cause : si l’e-cig contient bien de la nicotine, substance psycho active à l’origine de la dépendance, elle est dépourvue des substances cancérigènes contenues dans une cigarette et ne repose pas sur les mêmes processus de combustion. Elle ne comporte dès lors pas les mêmes risques pour la santé. Comme l’a souligné simplement Gérard Dubois, président de la Commission Addictions de l’Académie nationale de médecine … (voir Lmdt du 22 mars).

• « Interdire la publicité pour la cigarette électronique, c’est colporter l’idée que cela serait un produit dangereux, tabou, qu’il faudrait cacher. C’est ignorer son potentiel et priver les fumeurs d’une alternative crédible, durable et qui a fait ses preuves. En somme, c’est mener l’inverse d’une bonne politique de santé publique. Le substitut nicotinique qu’est la cigarette électronique a en effet fait ses preuves dans l’accompagnement progressif vers le sevrage. Une récente étude (voir Lmdt du 28 juin) démontre que plus de 6 millions de personnes ont réussi à arrêter de fumer grâce à la cigarette électronique. « Ce sont probablement les taux de sevrage et de réduction tabagiques les plus élevés jamais observés sur une population aussi large », remarque Konstantinos Farsalinos, co-auteur de l’étude.

• « Plutôt que sur l’usage de produits délivrant de la nicotine – cigarette électronique et autres produits sans combustion – les efforts du gouvernement devraient se concentrer sur une politique de prévention et de réduction des risques. Mais les autorités semblent l’entendre autrement et, en réduisant toujours plus la marge d’appréciation des consommateurs, ont décidé de poursuivre dans la voie contre-productive de leurs politiques répressives et stigmatisantes ».