C’est la fin de l’année, c’est l’heure des bilans et de la clarification. Le Syndicat des Professionnels de la Cigarette Electronique (Synapce), dans un communiqué du 18 décembre, revient sur les « avancées positives » de cette année 2014, et ce malgré des mouvements contraires et des polémiques récurrentes.
•• Premier constat : le marché de l’e-cig en France reste prospère et tend nettement à se structurer : « 2500 boutiques, servant 1,5 millions de vapoteurs français s’organise autour de deux associations de défense des intérêts des professionnels de la e-cig et d’une puissante association de vapoteurs ».
Même si l’EFVI n’a pas pu obtenir les résultats espérés (voir Lmdt du 2 décembre), elle a démontré, estime le Synapce, « la forte mobilisation des vapoteurs et de leurs associations pour défendre la liberté de vapoter, ainsi que la vitalité du marché de la e-cig ». Professionnels et consommateurs actifs, salons professionnels, publications et nombreux salons scientifiques … la France s’est aussi lancée dans la mise en place de normes sous l’égide d’AFNOR, « faisant d’elle une pionnière en la matière ».
•• Le danger : les contradictions des pouvoirs publics et des autorités sanitaires.
Le Synapce regrette « l’ambiguité », voire « l’hostilité » des grandes instances : Directive européenne Tabac (voir Lmdt du 26 février), prise de position de la Haute Autorité de Santé (voir Lmdt du 21 janvier), OMS (voir Lmdt du 26 août) … jusqu’au Plan national de Réduction du Tabagisme de Marisol Touraine qui « entretient toujours la confusion entre tabac et vaporisateur … et se montre « destructeur » avec sa série d’interdiction » (voir Lmdt du 25 septembre). Marisol Touraine, qui, plus récemment, « a amplifié la confusion tabac-ecig pour en faire un amalgame drogue-ecig ».
Ultime contradiction : le gel de la hausse du prix du tabac en début d’année (voir Lmdt du 5 décembre) qui suscite une vive remarque du président du Synapce, Richard Pfeiffer : « La lutte contre le tabac serait-elle à deux vitesses ? Dure à l’égard des vapoteurs – assimilés dans les faits à des fumeurs par les pouvoirs publics – la loi se ferait-elle plus indulgente à l’égard des fumeurs et des pourvoyeurs de tabac ? ».
•• Les signaux constructifs et encourageants
Les prises de position scientifiques sont plus nettes et majoritairement favorables à l’e-cig, constate avec satisfaction le Synapce, qui rappelle la pétition, l’an dernier, des 100 médecins en sa faveur (voir Lmdt du 15 novembre 2013). Ou le « soutien spontané d’un grand nombre de médecins reconnus » défendant les bienfaits de la cigarette électronique par rapport au tabagisme.
Le Synapce espère que les discussions qui vont reprendre pour le Projet de Loi de Santé soient « accompagnées d’une vraie prise en compte des observations scientifiques » et que « la e-cigarette ne soit plus assimilé par les pouvoirs publics au tabac ».