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22 Nov 2016 | Vapotage
 

e-cigaretteD’un côté, il y a l’Organisation mondiale de la Santé qui, dans le communiqué final de son sommet anti-tabac COP 7 (voir Lmdt des 12 et 8 novembre, 12 octobre), précise que les Parties n’ayant « pas encore interdit l’importation, la vente et la distribution du vaporisateur sont invités à envisager soit leur prohibition, soit leur réglementation ». Elle appelle également à « des recherches impartiales, indépendantes des intérêts commerciaux et scientifiquement fondées » pour évaluer notamment « les risques à long terme pour la santé publique ».

De l’autre, il y a les détracteurs de l’e-cigarette qui n’ont pas dit leur dernier mot. Des chercheurs outre-Atlantique viennent de pointer les dangers des liquides utilisés et de la fumée ingérée, que ce soit pour la bouche ou les poumons.

•• Dans une étude publiée dans le Journal of Cellular Physiology, les chercheurs de l’université de Laval (Canada) ont découvert que les cellules présentes dans la bouche ne survivaient pas plus de 10 jours lorsqu’elles sont exposées à de la vapeur de cigarette électronique. Or, « l’épithélium buccal est la première ligne de défense de l’organisme contre le monde extérieur », souligne le Pr Mahmoud Rouabhia. Conséquence : les scientifiques redoutent un risque accru d’infection, d’inflammation et de cancer de la bouche sur le long terme.

•• Les résultats des travaux du Centre médical de l’université de Rochester (États-Unis), publiés dans la revue Oncotarget, estiment que vapoter est aussi dangereux pour la bouche et les gencives qu’une cigarette traditionnelle. Plus précisément, les scientifiques ont exposé des tissus de gencive de personnes non fumeuses à la fumée de l’e-cigarette. Verdict : les cellules libéraient alors des protéines inflammatoires aggravant le stress cellulaire et a fortiori accentuaient le risque de maladies aux niveaux des gencives et de la bouche.

•• Une autre recherche américaine (université de Californie), publiée dans l’American Journal Of Respiratory and Critical Care, a montré que les vapoteurs de moins de 18 ans s’exposent à un risque accru de bronchite et de toux persistante : les jeunes qui vapotent plus de 30 jours de suite auraient 85% plus de risques de souffrir de maladies respiratoires que ceux qui ne se sont jamais laissés tenter. « Les cigarettes électroniques sont connues pour délivrer des produits chimiques toxiques pour les poumons notamment des métaux oxydants, de la vapeur de glycérol, des composés aromatisants et de la nicotine », détaille le Dr Rob McConnell qui a participé aux travaux.

Le débat va durer longtemps …