Deux semaines après la mise en place, à Pékin, de l’interdiction de fumer dans tous les lieux publics fermés, les lieux de travail et dans les transports publics (voir Lmdt du 3 juin), l’Agence d’inspection sanitaire a déploré, dans un communiqué « rappel à l’ordre » de cette semaine que « certaines personnes » – délicat euphémisme – ne se soumettaient pas aux mesures. En fait, au bout d’une semaine, il semblait que la loi n’était pas respectée dans un lieu public sur trois.
Plusieurs moyens sont mis en œuvre pour y remédier.
• Une forte communication sur les pénalités infligées en cas d’effractions. Amende de 2 000 yuans (296 euros) à un hôtel pour ne pas avoir apposé de panneaux indiquant l’interdiction de fumer. Même montant pour une entreprise après qu’un cendrier et des mégots aient été retrouvés dans le bureau du PDG. 50 yuans (7,3 euros) à cinq personnes surprises dans un lieu public en train de fumer … Quant à la hotline du service sanitaire, elle a reçu 1 743 plaintes sur les deux premières semaines de juin.
• Le recrutement de « jeunes volontaires chargés de dispenser la bonne parole et de faire respecter la loi » (voir Lmdt du 17 juin).
• La création d’une application WeChat « No Smoking Beijing » où l’on peut télécharger photos et films de fumeurs en infraction avec possibilité de tagger leur localisation. Cette application présente aussi le texte de la réglementation et autres messages sur les dangers du tabagisme.