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Chine fumeurLa Chine a confirmé, ce mardi 22 novembre, qu’elle allait étendre à tout son territoire l’interdiction de fumer dans les lieux publics qui existe déjà dans plusieurs grandes villes (voir Lmdt du 13 novembre 2016 et 7 juillet 2015). Et ce dès la fin de l’année.

« Un règlement interdisant de fumer dans les lieux publics est en cours d’examen législatif. Il y a bon espoir qu’il soit rendu public et qu’il entre en vigueur cette année », a déclaré à la presse Mao Qunan, porte-parole de la Commission nationale pour la santé et le planning familial.

« C’est une étape décisive pour promouvoir la santé publique », a insisté M. Mao, qui s’exprimait en marge d’une conférence de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Shanghai, précisant que « près d’une vingtaine de municipalités chinoises » s’étaient déjà dotées de lois antitabac ces dernières années.

Selon la dépêche AFP, le défi est immense. Le pays compte plus de 300 millions de fumeurs et un homme sur deux est tabaco-dépendant. La cigarette y entraîne la mort d’un million de personnes chaque année, selon l’OMS, et 100 000 décès sont attribués au tabagisme passif. Plus d’un tiers des cigarettes fabriquées dans le monde sont fumées en Chine, où elles restent extrêmement bon marché et où l’industrie du tabac – un monopole gouvernemental – a rapporté en 2015 à l’État 1 100 milliards de yuans (150 milliards d’euros) de taxes et profits : en hausse de 20% sur un an.

La directrice de l’Organisation Mondiale du Tabac, Margaret Chan, s’est empressée de saluer l’annonce : « la Chine se dirige dans la bonne direction et agit correctement, mais doit en faire davantage ».