Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
22 Sep 2018 | Profession
 

Le président des buralistes est revenu largement sur leurs préoccupations lors de l’assemblée générale, ce jeudi 20 septembre, de la chambre syndicale des Hautes-Alpes, présidée par Dominique Arnaud (également vice-présidente de la Confédération).

•• « Il faut compenser la perte de nos clients tabac en en attirant d’autres grâce à ces nouveaux services. Et si l’on arrive à une hausse de fréquentation, c’est ensuite notre travail de commerçant que de fidéliser les clients pour leur vendre nos produits » a-t-il argumenté, selon Le Dauphiné avant d’ajouter que « l’objectif est que nous devenions les drugstores de France ».

•• Pour aider les buralistes sur cette voie, Philippe Coy a rappelé que l’État a débloqué près de 20 millions d’euros par an jusqu’en 2021, sous forme d’une aide à la transformation. « Cela permettra par exemple de faire un audit du point de vente pour savoir quels services mettre en place, selon ce qui manque dans la région ».

•• Autre piste : la délégation des services administratifs des mairies grâce à des bornes placées chez les buralistes. « À l’heure où l’on s’inquiète de la désertification des zones rurales, cela me semble être une bonne réponse. C’est aussi l’avis de l’AMF (Association des Maires de France), avec qui nous allons signer une convention pour soutenir cette idée ».

•• Le marché parallèle du tabac, une problématique d’autant plus forte dans les Hautes-Alpes, département frontalier de l’Italie, où le paquet vaut environ 2 euros de moins qu’en France. « C’est un fléau qui augmente avec la hausse des prix » a martelé Philippe Coy, «et ça met à mal le plan Santé du Gouvernement, ça lui fait perdre près de 2 milliards d’euros par an de recette fiscale et ça met en danger les buralistes ».

Il a salué néanmoins les progrès dans la lutte contre le trafic et la hausse des saisies ces derniers mois.

Et s’est félicité du vote de l’Assemblée nationale dans le cadre de la loi de lutte contre la fraude (voir Lmdt des 17 et 18 septembre). Un soulagement pour la cinquantaine de buralistes présents qui ont spontanément applaudi la nouvelle.