Malgré une toujours bonne couverture médiatique, le mouvement des « Plages sans tabac » semble trouver des limites. En nombre de plages concernées et en termes d’engouement auprès du grand public. Mais on attendra la fin de saison pour en dresser le bilan (voir Lmdt des 28 et 18 juillet, 3 et 4 août).
En fait, il semble qu’un certain nombre de municipalités optent plutôt pour les plages à cendriers. Tant il est vrai que le grand public s’offusque plus des mégots sur le sable que de la présence de fumeurs, la plupart du temps discrets et responsables.
Ainsi, cette semaine, le Midi Libre constate qu’aucune plage du Languedoc-Roussillon n’a banni l’usage de la cigarette (« La chasse aux fumeurs proscrite sur notre littoral » / édition du 9 août).
•• À l’instar de Royan (voir Lmdt du 15 juillet), Palavas-les-Flots met à disposition des cendriers de poche gratuits : « L’habillage est coloré. Plaisant. Le message est sans équivoque. Édité aussi en en anglais et espagnol. A l’intérieur de la pochette, un cendrier. Pour la saison estivale, la station balnéaire héraultaise de Palavas-les-Flots a commandé quelque 5000 prototypes pour enrayer autant que faire se peut l’abandon des mégots sur le sable (…)
« On peut les retirer gratuitement partout : auprès des postes de secours, des campings, des plages privées, à l’office de tourisme, à la mairie. Pas possible de passer à côté ».
•• Idem à Argelès-sur-Mer : « L’entreprise salutaire pour le cordon dunaire a toutefois un coût. Qui oscille, par exemple, entre 8 000 et 10 000 euros chaque saison à Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales, où l’on met à disposition des fumeurs plus de 20 000 cendriers ».
•• De même au Grau-du-Roi (Gard), où l’on estime que l’investissement vaut la peine. « C’est de mieux en mieux » estime Robert Crauste, le maire, « bien mieux en tout cas que les emballages de fast-food ou les canettes que l’on ramasse toujours en grand nombre (…)
« On a pu noter les bienfaits de la loi interdisant l’usage de la cigarette dans les lieux publics confinés » reprend Robert Crauste qui est aussi médecin.
« Mais il est difficile de contraindre dans un espace ouvert, de plein air comme la plage. Alors, c est désagréable pour le voisinage de celui qui fume, mais ça reste dans la responsabilité et le civisme de chacun ».