Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
11 Avr 2024 | L'essentiel, Trafic
 

Nous reprenons intégralement un communiqué publié par Bercy à propos des nouvelles mesures d’importation de tabac par les particuliers (voir 29 mars).

Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics, précise les nouvelles règles visant à renforcer la lutte contre le trafic de tabac dans les zones transfrontalières, depuis l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions publiées par décret, le 30 mars 2024. Le Gouvernement a répondu à la décision du Conseil d’État lui enjoignant de se conformer au droit européen.

•• Ainsi, Thomas Cazenave, en collaboration avec les buralistes et lexpérience des douaniers, a décidé de renforcer les prérogatives de la Douane, leur permettant de s’appuyer sur 12 critères quantitatifs et qualitatifs ayant vocation à différencier les importations commerciales des importations pour consommation personnelle.

À chaque contrôle, la Douane prend en compte les critères suivants :

1. Le statut commercial du détenteur des produits ;
2. Les motifs pour lesquels il détient ces produits ;
3. L’activité économique du détenteur ;
4. Le lieu où se trouvent ces produits ou, en cas de transport, leur emplacement dans le véhicule ;
5. Le mode de transport utilisé ;
6. Tout document ayant un lien avec ces produits ;
7. La nature des produits ;
8. La quantité de produits ;
9. Le mode de conditionnement des produits ;
10.L’existence sur les produits ou leur conditionnement d’un signe désignant, même implicitement, un destinataire autre que le détenteur ;
11. Toute trace d’un échange relatif à ces produits et impliquant le détenteur ;
12. La destination du détenteur lorsqu’elle diffère de son lieu de résidence habituelle.

•• Si, à l’appui de ces critères, la Douane démontre que le tabac a été acheté dans un autre État membre de l’Union européenne à des fins commerciales, le paiement de l’accise et de la TVA sera immédiatement exigé. Dans ce cas, le contrôle pourra donner lieu à l’application d’une amende et à la saisie du tabac.

Par exemple :

Si la Douane contrôle un véhicule et trouve une cartouche avec le nom d’un destinataire inscrit dessus, cela tombe sous le coup du décret, ce qui n’était pas le cas dans la précédente réglementation ;
Si la Douane trouve du tabac en vrac, dissimulé, il y a aussi un soupçon de trafic et la possibilité de sanctionner ;
S’il y a deux sortes de tabac différentes, il y a également un soupçon de trafic. En effet, lorsqu’il s’agit d’une consommation personnelle, l’individu n’achète qu’une marque ;
Si l’individu a quatre cartouches, cela tombe également sous le coup du décret qui vise la quantité de produits transportée.

La démonstration du caractère commercial dun achat transfrontalier de tabac repose donc sur dautres critères que la quantité transportée. Ainsi, à partir dune seule cartouche, le transporteur peut être verbalisé, dès lors que le faisceau dindice concorde pour considérer que la cartouche est importée à des fins commerciales. 

•• Thomas Cazenave a déclaré : « Tout lobjectif du décret est de déterminer ce qui relève dun achat personnel et ce qui relève dun achat pour revendre, alimenter un marché parallèle et donc pour frauder. Jusquà présent, nous retenions une limitation indicative fixée à une cartouche, que le Conseil dÉtat a écartée.

« Nous avons créé un nouveau dispositif, en concertation étroite avec les buralistes, avec un objectif : permettre à la douane de lutter contre les trafics de façon plus efficace, plus opérationnelle. Cest désormais le faisceau dindice qui importe pour savoir si les cartouches importées sont destinées à une consommation personnelle ou sils sont destinés à alimenter le marché parallèle et à frauder. Ce décret en somme, cest donc bel et bien un outil supplémentaire au service de la lutte contre toutes les fraudes.

« En parallèle, afin de lutter contre la concurrence déloyale, je souhaite que la Commission européenne réouvre et examine la Directive de 2011, pour aller vers une harmonisation de la fiscalité du tabac en Europe pour réduire les écarts. Je souhaite que la révisions de cette Directive fasse partie de nos thèmes de campagne pour les élections de juin ».

Les dispositions relatives au transport de tabacs en provenance de pays tiers à l’Union européenne restent inchangées.

30 Mar 2024 | L'essentiel, Trafic
 

À la demande de Thomas Cazenave et comme annoncé à loccasion du congrès annuel des buralistes le 19 octobre dernier, les agents de la Douane ont coordonné une série dopérations « coups de poing » sur tout le territoire national.

C’est ainsi que débute un communiqué de la Douane que nous reprenons (voir 29 mars).

•• 10 817 agents au total ont mené des actions du 20 au 27 mars, pour saisir le maximum de tabacs de contrebande sur l’ensemble du territoire national. Cette opération aura mobilisé près de 5 300 douaniers, 2 436 agents de la police nationale, 2 776 gendarmes, 235 agents d’autres services de l’État (DGFIP, DREAL, URSAFF, DGCCRF), ainsi que plusieurs polices municipales et 68 équipes maîtres de chien.

29 960 contrôles ont été effectués en une semaine, permettant la constatation de 2 351 infractions, et la saisie de 27 tonnes de tabacs. 108 personnes ont été interpellées et 52 dossiers de demandes de fermetures administratives ont été ouverts. En une semaine, 27 tonnes de tabacs ont été saisies, soit l’équivalent de 33 millions de cigarettes.

Lopération Colbert 2, élaborée dans le cadre du Groupe  opérationnel national antifraude (GONAF), s’inscrit dans le plan national de lutte contre les trafics de tabacs 2023-2025. La première opération, conduite en juin 2023, avait été lancée par Gabriel Attal et avait permis de saisir 9 tonnes de tabacs.

•• Préparées à l’avance en s’appuyant sur les renseignements collectés, les actions « coups de poing » ont été coordonnées de manière à appréhender tous les vecteurs de circulation du tabac illégal, avec :

des contrôles en milieu urbain pour lutter contre les points de vente de rue ou à la sauvette, notamment dans des agglomérations : 519 points de ventes contrôlés, 131 constatations pour 302 kilos de tabac saisis et 42 personnes interpellées

des contrôles des commerces susceptibles de vendre illégalement du tabac comme les épiceries de nuit, bar à chicha, etc. : 743 établissements contrôlés pour 365 constatations réalisées, permettant la saisie de 980 kilos de tabacs. 52 fermetures administratives sont en cours. À noter également la saisie incidente de 893 contrefaçons

des contrôles routiers et autoroutiers : 15 900 contrôles réalisés pour 645 constatations permettant la saisie de 24 tonnes de tabacs. 55 personnes interpellées. A cette occasion, les services douaniers ont également procédé à des saisies de stupéfiants en quantités importantes

des contrôles sur les points frontaliers : sur 29 points du territoire, réalisation de 2 684 contrôles permettant la réalisation de 155 constatations pour un total de 111 kilos de tabacs saisis. Deux personnes ont également été interpellées ;

des contrôles dans les aéroports à larrivée des vols jugés sensibles : 561 vols contrôlés à l’arrivée pour 317 constatations et 853 kilos de tabacs saisis

des contrôles dans le fret express et postal : 9 552 colis contrôlés avec 738 constatations  en matière de tabacs réalisés permettant la saisie de 532 kilos de tabacs et la découverte de 16 240 contrefaçon. Photos: Douane

 Commentaires fermés sur Résultats « Colbert 2 » contre les trafics  
29 Mar 2024 | L'essentiel, Trafic
 

Pour se mettre en conformité avec le droit européen, la France a dû supprimer la limite de 200 cigarettes, soit une cartouche, qu’un fumeur était autorisé à ramener d’un autre pays de l’UE, selon un décret publié ce 29 mars au Journal officiel (voir 29 mars).

C’est ce qu’annonce une dépêche AFP que nous reprenons.

« Nous avons changé complètement la logique, nous ne nous appuyons plus du tout sur une logique de volume et de cartouches. Les douaniers ont désormais la possibilité de s’appuyer sur un faisceau d’indices, de saisir et sanctionner celles et ceux pour lesquels il y a une présomption de commerce et donc de commerce illégal », a indiqué le ministre délégué chargé des Comptes publics Thomas Cazenave lors d’un point presse.

•• Jusqu’à présent, les particuliers majeurs qui voyageaient dans un pays de l’UE étaient autorisés à ramener 200 cigarettes (1 cartouche), 50 cigares, 250 grammes de tabac à fumer, et 100 cigarillos. Mais relevant que la réglementation européenne fixait la consommation personnelle à des seuils plus importants, un particulier, lui-même consommateur de tabac, avait saisi le Conseil d’État.

Le Conseil d’État avait alors enjoint fin septembre le Gouvernement à mettre le droit français en cohérence avec le droit de l’UE, soit en s’abstenant de fixer des seuils, soit en fixant des seuils conformes à la réglementation européenne (voir le 1er octobre 2023). Cette dernière fixe la consommation personnelle à 800 cigarettes (4 cartouches), 400 cigarillos, 200 cigares et 1 kg de tabac à fumer.

•• Dans le décret, qui entre en vigueur vendredi, le Gouvernement a fait le choix de ne pas fixer de seuil. « Nous avons réussi à trouver ce nouveau cadre règlementaire qui nous permet d’être plus efficace », aujourd’hui, « si la Douane constatait qu’une personne transportait une seule cartouche mais avec le nom du destinataire et l’adresse de la livraison à qui elle doit être faite, ça tomberait sous le coup du décret », a indiqué le ministre.

« On passe d’une logique de quantité à une logique de finalité : quel que soit le seuil, si c’est pour la revente, c’est pas bon », ont résumé les services ministériels. Le décret renforce ainsi les critères permettant aux douaniers d’évaluer si la personne transportant des cigarettes les a achetées « pour ses besoins propres ». Seront notamment pris en compte la destination du détenteur lorsqu’elle diffère de son lieu de résidence habituelle », « l’activité économique du détenteur » ou l’emplacement des produits dans le véhicule.

Bercy porte en outre un projet d’harmonisation de la fiscalité du tabac au niveau européen, selon le Ministre.

 Commentaires fermés sur Importation particuliers : nouveau cadre  
21 Mar 2024 | L'essentiel, Vapotage
 

Le Parlement a trouvé un accord, ce jeudi 21 mars, sur l’interdiction des « puffs », ces cigarettes électroniques à usage unique prisées des jeunes. Ce qui laisse augurer d’une interdiction effective « fin septembre », a affirmé à l’AFP la députée écologiste Francesca Pasquini.

Nous reprenons la dépêche de l’AFP.

La Proposition de Loi transpartisane portée par Mme Pasquini avait été adoptée à l’unanimité au Sénat début février (voir 8 février) , après l’avoir été à l’Assemblée en décembre (voir 6 décembre). Une Commission mixte paritaire (CMP) réunissant des parlementaires des deux chambres est parvenue sans difficulté à un texte commun.

Le Gouvernement a fait savoir dans la foulée sa décision de notifier la Commission européenne, qui a six mois pour valider cette législation. « Je saisis immédiatement la Commission européenne pour qu’elle confirme la décision de la France. La lutte contre le tabagisme doit se poursuivre », a réagi la ministre de la Santé Catherine Vautrin sur X.

Au Sénat, Mme Vautrin avait dénoncé un « fléau sanitaire, social et environnemental ». « Le marketing de ces produits est conçu pour attirer les jeunes avec ces couleurs, ces fruits et ces parfums, ces prix bas. Nous voyons des dispositifs arriver sur le marché dont le contenu équivaut à 18 paquets de cigarettes », avait-elle fustigé.

Selon une récente enquête, 15 % des adolescents de 13 à 16 ans auraient déjà utilisé ces « puffs », près de la moitié d’entre eux s’initiant à la nicotine par ce biais.

Le texte prévoit d’interdire la fabrication, la vente ou l’offre à titre gratuit de ces produits, avec à la clé une amende de 100 000 euros.

29 Fév 2024 | L'essentiel, Profession
 

Dans Le Losange de février (voir 7 février), un article établit une comparaison entre les fiscalités des produits du tabac et leurs prix finaux aux consommateurs. Nous le reprenons.

•• Les différents taux de fiscalité (TVA comprise) appliqués sur les cigarettes chez nos voisins de la Communauté européenne
• France : 85,1 %
• Belgique : 85,7 %
• Luxembourg : 70,8 %
• Allemagne : 69,3 %
• Italie : 78,3 %
• Espagne : 79,1 %

•• Les prix actuels (pour un paquet de cigarettes référent)
• France : 12,50 euros
• Belgique : 10 euros
• Luxembourg : 5,50 euros
• Allemagne : 7,20 euros
• Italie : 6 euros
• Espagne : 5,50 euros

On remarquera que les seules différences de fiscalité ne sauraient tout expliquer.

Il convient aussi d’intégrer les politiques marketing des fabricants et leur adaptation aux réalités des marchés locaux (pouvoir d’achat local, stratégie de parts de marché, etc.).

 Commentaires fermés sur Prix du tabac et fiscalité  ,
28 Fév 2024 | L'essentiel, Profession
 

Le Losange de février (voir 7 février) donne les premiers chiffres correspondant au dispositif de Transformation des buralistes correspondant au protocole d’accompagnement 2023-2027 signé entre la Confédération et le ministère des Comptes publics, le 19 janvier 2023 (voir 20 janvier 2023).

Chiffres au 15 janvier 2024

Buralistes inscrits sur la plateforme d’accompagnement mise en place par la Confédération : 920
 Audits du point de vente réalisés par des CCI ou autres organismes agréés : 459
 Demandes de validation des projets et de l’aide attendue à la plateforme des Douanes de Boissy : 441
 Demandes de paiement des travaux réalisés à la plateforme des Douanes de Boissy : 44
 Aides effectivement versées par les Douanes : 9 millions d’euros

Rappelons que sur la « saison 1 » de la Transformation (2018-2022), 3 914 aides ont été versées

21 Fév 2024 | L'essentiel, Profession
 

S’appuyant sur la mise en place d’un partenariat entre les buralistes d’Eure-et-Loir, le Conseil départemental et la Chambre d’agriculture avec pour objectif le développement d’une plateforme de produits agroalimentaires proposés en circuit court (voir 25 janvier), le Losange de février (voir 7 février) a publié tout un dossier sur ce même sujet.

On y trouve les retours d’expérience de six buralistes qui se sont débrouillés pour se diversifier avec une offre complémentaire basée essentiellement sur des produits alimentaires ou du vin/ spiritueux, issus de fournisseurs situés à proximité de leurs établissements.

Ces buralistes ont manifestement réussi dans une démarche, très volontariste certes, mais menée de façon pragmatique avec de très bon retour clients. Cela ne fonctionne pas dans tous les cas, mais quand cela marche … cela vaut le coup.

Dans Le Losange, ces buralistes font état de leurs bonnes pratiques : « se démarquer », multiplier les fournisseurs, pas d’engagement sur les volumes, se passionner pour les produits … Utile à lire.

25 Jan 2024 | L'essentiel, Observatoire
 

Les adolescents consomment de moins en moins de substances psychoactives, même si les expérimentations de tabac, alcool et dans une moindre mesure de cannabis s’amorcent toujours au cours des premières années du collège, selon une étude dévoilée ce 25 janvier

C’est ainsi que débute une dépêche AFP que nous reproduisons.

L’ensemble des niveaux d’usages de substances est en baisse en 2022 par rapport à 2018, selon la deuxième édition de l’enquête nationale EnCLASS, menée par l’Observatoire français des Drogues et des Tendances addictives (OFDT) et à laquelle ont participé plus de 9 500 collégiens et lycéens (voir 26 mai 2022).

•• En 2022, 43,4 % des collégiens déclarent avoir expérimenté l’alcool contre 60 % quatre ans plus tôt, 11,4 % contre 21,2 % disent avoir expérimenté la cigarette et 5,3 % contre 6,7 % le cannabis

Parmi les lycéens, on observe également une diminution sensible des niveaux de consommation d’alcool durant la même période : l’expérimentation et l’usage dans le mois sont passés respectivement de 85,0 % à 68,3 % et de 62,1 % à 49,3 %. La consommation régulière a été divisée par trois, passant de 16,7 % à 5,3 %.

L’alcool reste la substance la plus couramment expérimentée et consommée par les adolescents. Au collège, les garçons expérimentent plus souvent l’alcool et le cannabis que les filles. Un collégien sur dix a déjà été ivre, et ce sans distinction selon le sexe.

L’expérimentation du tabac a aussi nettement chuté chez les collégiens de 21,2 % à 11,4 % en quatre ans et de 53 % à 34 % chez les lycéens. 

La diffusion du cannabis est plus tardive et reste limitée durant le collège. Au lycée, 22,5 % déclarent en avoir consommé en 2022 contre 33,1 % en 2018. Lire la suite »

 

Présenté ce mardi 28 novembre par Aurélien Rousseau, le Programme national de Lutte  contre le Tabac (PNLT) 2023-2027, co-porté par les ministères chargés de la Santé et des Comptes publics, vise « à bâtir la première génération sans tabac à lhorizon 2032, comme souhaitée par le président de la République », selon le communiqué du Ministère (voir ce jour)

Il repose sur cinq engagements et 26 mesures que nous reproduisons intégralement.

AXE 1 : PROTÉGER LES JEUNES DU TABAGISME

Le premier axe souhaite poursuivre et amplifier les travaux menés ces 10 dernières années pour rendre le tabac moins attractif et moins abordable.

Mesures phares :
 Augmenter le prix du tabac avec un paquet à 13 euros en 2027.
 Renforcer le contrôle de l’interdiction de vente des produits du tabac et du vapotage pour protéger les mineurs.
 Interdire la vente des produits du vapotage (puffs).
Instaurer le paquet neutre pour tous les produits du tabac et du vapotage.

AXE 2 : ACCOMPAGNER LES FUMEURS, EN PARTICULIER LES PLUS VULNÉRABLES

Ce second axe vise à renforcer les dispositifs existants et à orienter les fumeurs vers ces solutions pour les aider dans leur démarche d’arrêt du tabac.

Mesures phares :
 Systématiser le repérage du tabagisme dans le dispositif « Mon bilan prévention » et orienter les personnes concernées vers une prise en charge adéquate.
 Renforcer l’accessibilité des traitements de substitution nicotinique (TSN) en expérimentant leur accès sur demande directe auprès du pharmacien ou en ouvrant leur prescription à distance par les professionnels de santé du dispositif « Tabac Info Service ».
 Renforcer le dispositif d’accompagnement « Tabac Info Service » pour que chaque fumeur entrant dans une démarche d’arrêt se voit proposer d’être rappelé pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé vers l’arrêt.
 Renforcer les efforts de prévention et d’accompagnement à l’arrêt du tabac pour les publics à forte prévalence du tabagisme (personnes en situation de précarité, présentant des maladies chroniques, exerçant dans les secteurs professionnels fortement touchés par le tabagisme, personnes sous-main de justice, etc.).

AXE 3 : PRÉSERVER NOTRE ENVIRONNEMENT DE LA POLLUTION LIÉE AU TABAC

L’enjeu de cet axe est à la fois de lutter contre le tabagisme passif et contre les effets néfastes du tabac sur l’environnement.

Mesures phares :
 Instaurer de nouveaux espaces extérieurs à usage collectif libérés du tabac (plages, parcs publics, forêts, abords extérieurs de certains lieux publics à usage collectif, spécialement les établissements scolaires).
 Généraliser les lieux de santé sans tabac et campus et écoles de santé sans tabac.
 Interdire la vente des produits du vapotage jetables (puffs).

AXE 4 : TRANSFORMER LES MÉTIERS DU TABAC ET LUTTER CONTRE LES TRAFICS

Cet axe ambitionne d’accompagner la transition de notre économie vers la sortie du tabac.

Mesures phares :
 Poursuivre la transformation du métier de buraliste vers celui de commerce de proximité.
 Poursuivre la mise en œuvre de l’engagement de la France de lutter dans tous les secteurs de l’État contre l’influence des industriels du tabac dans la politique de lutte contre le tabac.
 Renforcer la lutte contre le marché parallèle du tabac en concrétisant les mesures du plan tabac et en conduisant des opérations de grande ampleur.
 Agir au niveau de l’Union Européenne et des États membres pour mieux harmoniser la politique fiscale et réduire les écarts de prix.

AXE 5 : AMÉLIORER LA CONNAISSANCE SUR LES DANGERS LIÉS AU TABAC ET LES INTERVENTIONS PERTINENTES

Grâce au levier de la recherche, sur lequel se concentre cet axe, la connaissance sur les dangers liés au tabac sera améliorée et permettra de mieux comprendre et anticiper les évolutions liées au marché du tabac.

Mesures phares :
Développer la recherche sur tous les leviers du Programme national de lutte contre le tabagisme
 Renforcer la surveillance sur les produits du tabac et du vapotage.
 Élaborer une feuille de route cohérente sur la règlementation applicable à l’ensemble des produits nicotinés, comme les sachets de nicotine.

28 Juin 2023 | L'essentiel, Trafic
 

Les chiffres du rapport KPMG sur l’évaluation du marché parallèle des cigarettes en France (la part de la consommation qui ne vient pas du réseau des buralistes), pour 2022, viennent d’être publiés.

Ce marché parallèle des cigarettes y est estimé à 39,7 % de la consommation totale.

La part spécifique des cigarettes de contrefaçon étant évaluée à 15,4 % de la consommation totale.

Pour 2021, le marché parallèle des cigarettes était estimé à 35,4 % de la consommation totale. En 2010, le marché parallèle, en France, était évalué à 20 % (voir ce jour).