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22 Août 2023 | Associations
 

Le Comité national contre le Tabagisme (CNCT) a mis en ligne son dernier baromètre de la publicité (interdite) tabac sur les lieux de vente (voir 24 mai 2023, 19 octobre 2022).

En voici la conclusion / synthèse que nous laissons sous sa responsabilité. Sachant que les résultats se présentant ci-dessous s’appuient sur 90 visites de 63 bureaux de tabac, 10 enseignes de vapotage et « 3 autres lieux de vente » différents entre avril et juin 2023 dans plusieurs villes de France.

Principales tendances relevées avec les commentaires du CNCT : Lire la suite »

 

À loccasion de la Journée mondiale sans Tabac, plus de 130 acteurs de la santé et de lenvironnement demandent l’interdiction des filtres à cigarettes. Ils attirent lattention sur le fait que les mégots constituent lune des formes les plus répandues de pollution plastique toxique sur la planète et nuisent aux écosystèmes marins.

C’est ainsi que débute un communiqué du CNCT (Comité national contre le Tabagisme) que nous reprenons (voir 6 février).

Les ONG demandent au Comité de négociation intergouvernemental (INC-2) de s’aligner sur les traités relatifs aux droits humains et à la santé, en particulier la Convention-cadre de lOMS pour la lutte antitabac, et de faire payer à l’industrie du tabac la pollution et les déchets dont elle est responsable.  Lire la suite »

24 Mai 2023 | Associations, Vapotage
 

Le Comité national contre le Tabagisme (CNCT) a mis en ligne son dernier baromètre de la publicité sur les lieux de vente (voir 19 octobre et 9 juillet 2022).

En voici la conclusion / synthèse que nous laissons sous sa responsabilité.

•• La majorité des débits contrôlés ne respectent toujours pas la législation concernant l’interdiction de publicité pour les produits du tabac et du vapotage sur les lieux de vente puisque 63 % des buralistes restent en infraction et affichaient des publicités illicites pour le dispositif de tabac chauffé IQOS. Concernant les produits du vapotage, 96 % des lieux de vente visités avaient des publicités illicites pour ces produits. 

•• Philip Morris France diversifie son portefeuille de produits avec sa nouvelle Puff Veeba. Cette dernière fait l’objet d’un marketing soutenu chez les buralistes, à travers de nombreuses nouvelles publicités illicites.

•• Les puffs restent très populaires puisque des actions de communication tendant à les mettre en avant ont été constatées dans 83 % des lieux visités. La majorité des publicités relevées sur les lieux de vente sont axées majoritairement sur la diversité des arômes ou encore des offres promotionnelles (tarifs dégressifs, …) ce qui est interdit.

•• Profitant d’un flou juridique, les sachets de nicotine se développent dans les lieux de vente où ils sont promus comme des « alternatives discrètes au tabac », « consommables partout ». Ces sachets de nicotine font partie des nouveaux produits sans fumée activement promus par l’industrie du tabac, dans un contexte où les cigarettes manufacturées sont en déclin, conclut le CNCT

(Échantillon de l’enquête CNCT : 95 bureaux de tabac et 14 boutiques dans plusieurs villes de France)

 

Alors que le pays compte encore 25 % de fumeurs quotidiens, le but est de passer sous la barre des 5 % à l’horizon 2032. « Il est tout à fait possible de l’atteindre, mais il faudra une politique volontariste conçue dans une optique de long terme » souligne Emmanuelle Béguinot, directrice du Comité national contre le Tabagisme (CNCT), dans Le Figaro, qui dévoile les propositions.

Leur coût financier est évalué à 140 millions d’euros par an. Le CNCT espère que ces propositions, réunies dans un livre blanc, seront reprises dans le nouveau plan de lutte, couvrant la période 2023 / 2027, que le gouvernement doit annoncer prochainement. Extraits du tour d’horizon par Le Figaro.

•• Continuer à augmenter le prix du tabac. La hausse des taxes, supérieure au niveau de l’inflation, est considérée comme l’outil le plus efficace de réduction du tabagisme. Le CNCT préconise de poursuivre cette politique, en prévoyant une augmentation continue de la fiscalité de 10 % par an. Cette stratégie doit s’accompagner d’un alignement entre produits pour éviter les transferts de consommation, vers le « tabac chauffé » notamment.

•• Interdire la vente de tabac aux moins de 21 ans. Le CNCT préconise de durcir la réglementation en relevant à 21 ans l’âge légal de vente des produits du tabac, puis en interdisant tout accès à cette substance aux personnes nées après 2014. Pour garantir l’effectivité de la mesure, le CNCT recommande de durcir les sanctions à l’encontre des buralistes contrevenant à la loi, notamment en supprimant les subventions qui leur sont accordées.

•• Supprimer les filtres. Ce dispositif ne protège pas les fumeurs. Il peut même avoir pour effet pervers d’entretenir une fausse impression de sécurité. En masquant l’âcreté du produit, le filtre favoriserait aussi l’initiation. Par ailleurs, ces bouts de plastique constituent un fléau pour l’environnement.

•• Développer les espaces sans tabac. Le CNCT plaide sur ce point pour la généralisation des expérimentations menées ici et là, ces dernières années. L’interdiction de fumer pourrait ainsi être décrétée au niveau national sur les plages, les terrasses extérieures, les parcs ou les stades. Un effort de sensibilisation en direction du monde de la culture, notamment le cinéma et la mode qui participent à la banalisation du tabagisme, est également attendu.

•• Mieux rembourser le sevrage. L’association plaide pour un meilleur remboursement des substituts nicotiniques (patchs, gommes, etc.) et pour un renforcement des services d’aide au sevrage. Selon le CNCT, l’accompagnement des fumeurs pendant l’arrêt « doit rester une priorité ». et l’effort doit être porté sur les publics vulnérables, notamment les femmes enceintes, les personnes précaires, les patients psychiatriques et les personnes incarcérées.

•• Interdire les cigarettes électroniques jetables. « L’industrie du tabac n’assume qu’une infime partie des coûts majeurs qu’elle occasionne pour la collectivité » note le CNCT, qui juge impératif de la faire participer. Le principe du pollueur-payeur devrait conduire à une interdiction des cigarettes électroniques jetables et des cigarettes chauffées, dont l’intégralité finit sous la forme de déchet.

 

La (trés) populaire série documentaire Netflix sur les coulisses de la Formule 1 offre aux géants du tabac un moyen efficace de faire la promotion de leurs produits malgré les interdictions en vigueur, constate une étude publiée ce 8 mars. C’est ainsi que s’entame une dépêche AFP, signée Nina Larson, que nous reprenons.

Netflix a lancé récemment la cinquième saison de « Formula 1 : Pilotes de leur destin ». 

•• Mais selon des observateurs, cette émission ne fait pas qu’augmenter la popularité de la F1, elle diffuse aussi des images de voitures sponsorisées par des marques de cigarettes y compris dans les pays où la publicité pour le tabac est interdite.

« Au total, 1,1 milliard de minutes d’images diffusées dans le monde entier montraient du contenu lié au tabac » pendant la quatrième saison de « Pilotes de leur destin », indique dans une récente étude Formula Money, qui recueille des chiffres sur la F1 et l’organisation l’ONG anti-tabac STOP.

La moitié des épisodes de cette saison contiennent des marques liées au tabac dès la première minute, selon ce rapport intitulé « Driving Addiction : F1, Netflix and Cigarette Company Advertising ». Les marques Philip Morris International (PMI), sponsor de Ferrari (voir 25 novembre 2021), et British American Tobacco (BAT), sponsor de McLaren (voir 20 novembre 2022), ont été « très présentes dans la série », constate ce rapport.

« Les recherches suggèrent que PMI et BAT atteignent de nouveaux publics grâce à la série, y compris auprès des personnes qui ne regardent pas les courses de F1 », une audience généralement plus jeune.

•• La série a contribué à accroître la notoriété de ce sport à travers le monde. « Cette hausse du nombre de téléspectateurs signifie que plus de gens voient la marque que les sponsors de la F1 placent sur les voitures », selon le rapport. « Netflix a la responsabilité de ne pas fournir de contenu qui promeut, même indirectement, les marques des cigarettiers », explique à l’AFP Jorge Alday, de STOP. Interrogée par l’AFP, Netflix n’a pas répondu aux demandes de commentaires. Lire la suite »

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3 Mar 2023 | Associations
 

« L’augmentation des prix est la mesure la plus efficace pour faire baisser le nombre de fumeurs » a déclaré, sans surprise, Yves Martinet, pneumologue et président du Comité national contre le Tabagisme (CNCT), sur France Info au lendemain de l’entrée en vigueur de la nouvelle liste des prix du tabac (voir 28 février).

« Sachant que, en ce qui la concerne, c’est un rattrapage par rapport à l’inflation : une petite hausse avec un rattrapage ».

•• « Les fumeurs voient alors que c’est une dépense qui dépasse leurs moyens et décide d’arrêter de fumer. Il faut savoir qu’en France pour le fumeur qui arrête c’est quasiment un 13ème mois. Donc c’est une incitation réelle qu’on voit dans les consultations de tabacologie. »

« Quand vous avez une hausse de 10 %, il y a une baisse de 4 % de la consommation. Et cette baisse concerne essentiellement les classes sociales défavorisés et les jeunes : c’est logique puisque ce sont les personnes aux revenus les moins importants. »

•• « Il n’y a pas de limites dans les augmentations de prix. Certains pays ont déjà des paquets à plus de 15 euros et ce sont des pays où la consommation est faible. »

« Avec la hausse des prix, il faudrait en même temps accompagner avec des aides à l’arrêt et des campagnes de communication … Mais en France, on n’a pas l’habitude. L’autre mesure importante c’est d’empêcher l’entrée dans la consommation de nicotine : il serait souhaitable qu’on applique la loi interdisant la vente de tabac et de produits nicotinés aux mineurs … ce que les buralistes continuent de pratiquer. »

 Commentaires fermés sur Prix du tabac : « qu’on applique la loi interdisant la vente de tabac et de produits nicotinés aux mineurs » (Yves Martinet, CNCT)  ,
 

Dans une communication, Génération sans Tabac – plate-forme de mobilisation citoyenne contre le tabagisme développée par le CNCT et soutenue financièrement par le Fonds de Lutte contre les Addictions (voir 23 août et 6 septembre 2022) – présente un état des lieux international de la réglementation sur les sachets de nicotine. Nous reprenons son analyse.

L’étude du statut réglementaire des sachets de nicotine de 67 pays révèle que la moitié dentre eux ont déjà un cadre légal pouvant inclure ces produits. Une piste de régulation, également applicable aux autres produits de la nicotine, serait de développer un cadre règlementaire prenant spécifiquement en compte la question de la nicotine.

Les sachets de nicotine (« pouches ») contiennent notamment une poudre à base de nicotine, que celle-ci soit dérivée du tabac ou de synthèse. Ces sachets, qui se placent entre la lèvre et la gencive, sont confondus par de nombreux médias avec les snus, qui sont des sachets contenant une préparation de tabac. Lire la suite »

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De nouveaux produits tels que le tabac chauffé ou les cigarettes électroniques, en particulier jetables, font l’objet d’une forte promotion, le plus souvent illicite, chez les buralistes et dans les boutiques de vapotage, s’inquiète une association anti-tabac.

C’est ainsi que débute une dépêche AFP, publiée ce matin, que nous reprenons intégralement.

En France, l’interdiction de la « publicité en faveur du tabac sur le lieu de vente » est « globalement respectée », estime le Comité National contre le Tabagisme (CNCT) au terme d’une étude basée sur des visites mystères réalisées par un institut indépendant auprès d’un échantillon national représentatif des débits de tabac et magasins de vapotage (voir 6 février 2023, 19 octobre 2022). Lire la suite »

7 Fév 2023 | Associations, International
 

Le fonds Bloomberg anti-tabac (voir 11 septembre 2019 et 14 août 2018) vient d’être abondé d’une nouvelle tranche de 420 millions de dollars (390 millions d’euros).

Depuis sa création, en 2005, ce fonds a été doté à hauteur de 1,58 milliard de dollars (1,46 milliard d’euros). Une somme rivalisant largement avec ce que l’on attribue généralement au « lobbying des fabricants de tabac ».

Ce nouvel apport du milliardaire, ex-maire de New York, est destiné à soutenir les politiques anti-tabac de pays à « bas et moyens revenus » … dont la Chine et l’Inde : pour 280 millions d’euros. Il s’agit de promouvoir dans ces pays des mesures précises comme l’augmentation continue des fiscalités tabac et l’interdiction de fumer dans le maximum de lieux publics. Soit un exemple « d’influence » d’une certaine politique sanitaire à l’américaine. S’il ne s’agit pas d’ingérence. Lire la suite »

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Selon le CNCT (voir 13 janvier 2023) – dans une tribune publiée sur Liberation.fr et signée de son président Yves Martinet – pour faire baisser la consommation de cigarettes, il faut multiplier les contrôles chez les buralistes qui en vendent aux moins de 18 ans, et mieux réglementer les vapoteuses. 

Nous reproduisons intégralement son argumentation.

Malgré d’incontestables progrès obtenus ces dernières années, le tabagisme demeure à des niveaux épidémiques, occasionnant des dégâts considérables dans l’ensemble de la société.

Avec 25,3 % de fumeurs quotidiens en 2021 (voir 13 décembre 2022), le tabac est chaque année à l’origine de 75 000 décès en France. Au-delà d’une catastrophe humaine, le tabagisme, par son coût sanitaire et environnemental, constitue un fardeau financier pour les pouvoirs publics et le contribuable.

Le président Emmanuel Macron a formulé le vœu de parvenir à la première génération sans tabac dans les dix prochaines années. Ainsi, en 2032, la prévalence tabagique des jeunes de 18 ans devra être inférieure à 5 %. La réduction du nombre de fumeurs ne sera rendue possible que par la reprise d’une véritable politique fiscale sur le tabac, dont l’efficacité n’est plus à démontrer. 

Mais il faut aller plus loin : l’atteinte d’un objectif aussi ambitieux – et pourtant nécessaire – doit passer par la mise en place d’un plan cohérent et sanctuarisé de lutte contre le tabagisme, pensé sur le long terme et débarrassé des intérêts catégoriels du secteur tabac. Protéger la jeunesse du tabac et de son industrie.

•• La jeunesse, cœur de cible 

La jeunesse constitue le cœur de cible structurel des fabricants.

Pour assurer le remplacement permanent de ses consommateurs, l’industrie du tabac doit en permanence recruter de nouvelles générations de fumeurs. L’âge de la première cigarette est déterminant : plus tôt se fait l’initiation, plus forte sera l’addiction. De fait, l’efficacité d’une politique de lutte contre le tabagisme passe d’abord par sa capacité à garantir la protection de la jeunesse. Or, l’accessibilité des produits du tabac pour les jeunes reste l’angle mort des politiques françaises. Une récente enquête montrait que deux buralistes sur trois acceptent encore de vendre du tabac à des adolescents de 17 ans, plus de dix ans après l’entrée en vigueur de la loi l’interdisant.

Le réseau des buralistes bénéficie d’un soutien financier appuyé de la part des pouvoirs publics, précisément en vue d’une sortie progressive du tabac. Pour assurer la protection des adolescents, trois mesures s’imposent :  Lire la suite »