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27 Mar 2019 | Profession
 

En zone urbaine ou rurale, la presse régionale constate que le mot d’ordre est à la transformation du métier de buraliste. 

La Montagne en a rencontré deux, en marge de la seconde Journée de la Transformation à Aurillac (voir Lmdt du 22 mars).

•• La désertification n’est pas à l’ordre du jour dans la préfecture du Cantal, mais le tabac-presse « Le Losange » suit particulièrement l’évolution de sa clientèle et surtout ses demandes. Équipé d’une borne Nickel depuis près de deux ans, Arnaud Alric n’a pas attendu les hausses du prix du tabac pour diversifier ses activités.

Depuis six ans, il vend des cigarettes électroniques et fait aussi relais colis (« une cinquantaine de clients par jour, cela marche bien ») mais PMU et FDJ, bien sûr. Il propose des piles, des montres, de la téléphonie pré-payée, des boissons à emporter, des cartes ; il fait aussi des photocopies … et même des doubles de clé.

Voilà un an, Arnaud Alric a même refait tout son magasin. Histoire de coller aux attentes de ses clients, de donner un coup de jeune et d’offrir un meilleur accès aux personnes handicapées. « Avec l’équipe de cinq collaborateurs, on avait besoin de changement, de se renouveler et d’un nouveau challenge », explique-t-il.

« Mais il ne faut pas trop s’éparpiller non plus et penser aux commerces alentours. On m’avait proposé d’installer une cabine pour les photos d’identité mais le magasin d’à-côté en fait, alors je n’ai pas voulu. On avait testé aussi la recharge de cartouches d’encre durant un an. On a arrêté, c’était trop contraignant. On en fait déjà pas mal. »

« Depuis la dernière augmentation des prix du tabac, on voit vraiment la différence (…) C’est pour ça qu’il faut se diversifier et ne pas compter que sur le tabac. »

•• À cinq kilomètres, le bar-tabac-PMU de Thierry Lavigne à Arpajon-sur-Cère, c’est le vecteur social. Accoudés au zinc, trois anciens fumeurs, ne viennent plus chercher des cigarettes, mais un peu de chaleur humaine. Entre deux jeux à gratter, bien sûr.

Thierry Lavigne a repris le bureau-tabac en 2004 avec son épouse. Auparavant, il était chauffeur routier et passait ses journées, assis tout seul,  « maintenant, je les passe debout avec du monde ».

Ouvert sept jours sur sept, il fait bar, PMU, presse, Française des jeux, et réfléchit désormais à vendre des cigarettes électroniques. Histoire de se diversifier, lui aussi. « En quinze ans, le changement a été énorme pour les buralistes. En 2002-2003, avec la première forte hausse du prix du tabac, certains se sont même dit que c’était la fin du métier. Mais non. Les jeux de grattage fonctionnent bien, la presse se maintient, le seul problème est d’arriver à renouveler la clientèle. »

Thierry vient de terminer son audit pour entrer dans le processus de transformation … Il va refaire complètement son établissement.