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18 Mai 2019 | Observatoire
 

L’Agence nationale de Santé du Médicament (ANSM) a commencé à auditionner, ce mercredi 15 mai, des producteurs étrangers de cannabis. À Paris. Dans le cadre du processus, déjà lancé l’année dernière, visant à organiser une expérimentation avant une autorisation définitive (voir Lmdt des 9 mars et 11 janvier). 

On se souvient qu’en décembre dernier, l’ANSM a donné son feu vert au principe de l’utilisation du cannabis thérapeutique dans certaines maladies (voir Lmdt du 29 décembre 2018).

Mais nous en sommes encore à la définition des modalités pratiques d’une telle autorisation. Il faut déjà définir un cadre servant de base à une expérimentation annoncée pour la fin de l’année.

•• Et l’on sait que l’agence est favorable à l’utilisation du cannabis thérapeutique dans les indications suivantes :
. dans les douleurs réfractaires aux thérapies (médicamenteuses ou non) accessibles ;
. dans certaines formes d’épilepsie sévères et pharmaco résistantes
. dans le cadre des soins de support en oncologie
. dans les situations palliatives
. dans la spasticité douloureuse de la sclérose en plaques.

•• Le cannabis thérapeutique … mais comment, déjà, organiser sa production et sa distribution ? C’est donc tout l’enjeu des auditions qui viennent de commencer. Avec un objectif : savoir comment, aux États-Unis, aux Pays-Bas, en Colombie et au Canada, le cannabis thérapeutique est utilisé.

Quel dosage ? Quelle prescription (par le médecin généraliste ou un spécialiste) ? Où sera-t-il délivré (en pharmacie ou à l’hôpital) ? Sous quelle forme ? Autant de questions auxquelles les experts – et l’Agence – doivent répondre dans les semaines immédiates.

La dernière réunion du comité d’experts ayant lieu le 26 juin. Puis, l’ANSM rendra son cahier des charges, avec ses recommandations pratiques.