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18 Mai 2015 | Trafic
 

C’est une question de territoires pour dealers et revendeurs de toute sorte.

C’est la confirmation que l’intolérance de l’opinion publique à ces trafics monte en puissance. Et que les politiques en sont bien embarrassés. D’ailleurs, on devrait beaucoup en parler lors des prochaines élections régionales sur la région Ile-de-France.

Saint-Ouen Manif Drogue• Saint-Ouen : dimanche 10 mai, des habitants de la ville manifestent contre les dealers qui polluent la ville. Il faut dire qu’en l’espace d’un mois et demi, cinq jeunes ont été blessés par balles dans cette commune, connue pour être devenue un hypermarché de la drogue aux portes de Paris. Entre le Marché aux Puces et le Vieux Saint-Ouen, sept zones de revente sont identifiées par des acheteurs confluant de Paris ou de la banlieue Nord.
Témoignage d’un connaisseur : « un hall qui marche bien peut rapporter 8 000 euros par jour, à raison de 200 clients qui viennent s’approvisionner, surtout lors de la pause du déjeuner ».
Mercredi 13 mai, une trentaine de policiers, accompagnés de douaniers, ont distribué 49 amendes et placé 4 personnes en garde à vue. L’opération visait « non seulement les vendeurs mais aussi les consommateurs », aux dires du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Et depuis ?

• Paris 18ème : après la grave agression dont a été victime, le 7 mai, l’employée d’un théâtre voisin, de la part d’un toxicomane en état de démence, l’émotion est à son comble parmi les riverains des « Jardins d’Eole », dans le quartier de la Chapelle, devenu au fil des ans l’une des plaques tournantes du trafic de crack à Paris. Depuis, la mairie de Paris assure que « le débat est permanent sur les problématiques inhérentes au quartier ».

Revendeur Pantin• Pantin : la tension est de plus en plus vive entre les commerçants situés au niveau de la station de métro « Quatre-Chemins » et les revendeurs de cigarettes à la sauvette. Nous sommes à un « autre Barbès » de la région parisienne (voir Lmdt du 7 octobre), une bousculade entre revendeurs a dégénéré pour se poursuivre dans la pharmacie du coin. Le week-end, ils sont plus d’une centaine à héler le passant aux cris de « Marlboro-Sénégal » et leur nombre a augmenté depuis deux ou trois ans, aux dires du pharmacien.
Certains commerçants en sont venus aux mains pour déloger ces indésirables.
Une Brigade spécialisée du Terrain (BST) a été créée en 2011, d’après Le Parisien du 12 mai qui précise qu’un commerçant la juge sous-dimensionnée « pour un tel trafic ». Début avril, un coup de filet a été mené par la police et les Douanes. Non sans arrières pensées médiatiques (voir Lmdt du 8 avril 2015). « L’opération n’a pas stoppé le trafic qui a depuis repris de plus belle » conclut Le Parisien.