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CanadaSuite au coup d’envoi du nouveau Premier ministre canadien Justin Trudeau (voir Lmdt du 8 janvier), l’une des priorités de la lettre de mandat de la ministre de la Santé, Jane Philpott, est d’adopter « des prescriptions en matière de banalisation des emballages des produits du tabac ». Un porte-parole du ministère de la Santé confirme que différents « modèles » internationaux sont à l’étude pour mieux documenter l’approche canadienne. Aucun échéancier n’a cependant été fixé.

•• Tous les paquets canadiens, à l’instar de l’Australie, devraient avoir la même forme, la même couleur, le même lettrage pour indiquer la marque, en l’absence de logos. Pas de précision quant à la taille des avertissements sanitaires.

•• Entre temps les avis sont partagés :
 « ce sont des mesures à long terme », croit Rob Cunningham, pour la Société canadienne du cancer, qui admet que les fumeurs de longue date ne changeront pas leurs habitudes du jour au lendemain.
Normand Bourgault, professeur du département des sciences administratives de l’Université du Québec (UQO), croit que le fait de retirer son « identité » à un produit aura des effets concrets, particulièrement auprès d’un jeune fumeur : « la marque est un élément extrêmement important. C’est sa personnalité qui le fait vendre ».
 Éric Gagnon, directeur de la communications corporate d’Imperial Tobacco (qui au Canada est une filiale de BAT) soutient que c’est la lutte contre la contrebande et la vente aux mineurs qui diminue réellement le tabagisme. Il n’écarte pas la possibilité de poursuivre le gouvernement canadien, mais attend de voir quelle sera la réglementation : « il n’y a aucune autre industrie qui accepterait que le gouvernement s’approprie ses marques ».

•• Toujours au Canada, et en rapport avec Justin Trudeau, un ancien candidat aux législatives a envoyé à chaque député de son Parti libéral un gramme de marijuana pour rappeler la promesse faite de la légaliser. Car il s’agit d’une autre promesse du nouveau premier ministre (voir Lmdt du 5 décembre 2015). Ces envois n’ont rien coûté, car adresser un colis postal à un député, là-bas, est gratuit.