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2 Août 2019 | Profession
 

Aujourd’hui, près de 300 millions de cartes sont postées chaque année en France, selon l’Union professionnelle des Cartes postales (UPCP), la principale association fédérant les acteurs du marché de la carterie.

Mais les ventes en valeur accusent une légère baisse depuis quatre ans, passant de 387 millions d’euros en 2015 à 365 millions en 2018. Une tendance que les éditeurs essayent de contrecarrer.

•• « Les comportements des consommateurs changent » déclare au Figaro Bertrand Stoll, PDG des éditions d’art Jack, situées à Louannec (Côtes-d’Armor), « c’est à nous de nous renouveler en proposant de nouveaux concepts ».

Numéro un des cartes postales touristiques, avec 10 % du marché – et disposant de revendeurs dans 24 départements des côtes normandes aux plages méditerranéennes – l’entreprise bretonne sort chaque année de nouvelles collections. Ainsi, depuis quelques étés, elle produit des cartes postales format Polaroid qui reprennent les codes de réseaux sociaux comme Instagram ou Pinterest.

•• « La différence entre une photo sur les réseaux sociaux et une carte postale, c’est l’acte d’engagement » glisse Benoit Martin, fondateur de la start-up Popcarte, « une photo sur Internet est aussitôt arrivée, aussitôt « likée » et aussitôt oubliée. La carte postale reste ».

La petite entreprise tente depuis 2005 de dépoussiérer l’objet. Le principe est simple : depuis une application mobile, les vacanciers éditent eux-mêmes leurs propres cartes postales à partir de leurs photos et les envoient directement dans la boîte aux lettres des destinataires de leur choix.

« Nous répondons à deux besoins » détaille Benoit Martin, « nous allions le côté ludique de la carte postale personnalisable, des photos à la couleur de l’enveloppe, au côté pratique d’une carte postale produite directement sur smartphone ».

•• La Poste a également lancé son application – Youpix – sur le même concept. L’opérateur des services postaux français profite d’un léger rebond du courrier lors de la saison des cartes postales, de Pâques à la Toussaint.

•• « Les consommateurs achètent des cartes comme un cadeau à petit prix » souligne Laurent Reiz, ancien photographe maintenant à la tête des Éditions Zazous, petite maison spécialisée dans les « cartes objet ». « C’est une mutation du marché vers des produits plus haut de gamme » : comme des cartes avec des techniques d’impression plus fines, ou avec des formats panoramiques, voire en bois.