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30 Mar 2021 | Profession
 

Avec 7 % de baisse globale de volume en 2020, les buralistes corses et leur activité vente de tabac ont plutôt bien résisté à la crise sanitaire.

Un constat qu’il faut toutefois nuancer selon les emplacements des commerces et leur capacité à s’adapter dans un contexte général de lutte renforcée contre le tabagisme.  Explications de José Oliva, président de la fédération des buralistes de l’Ile de Beauté dans Corse Matin.

•• « Le secteur du tabac en lui-même est resté assez stable sur 2020. Lors du confinement d’octobre, et avec l’instauration du couvre-feu à 18 heures, la plupart d’entre nous ont accusé des baisses de 15 à 20 %. L’allongement horaire est donc une bonne nouvelle, c’est déjà une heure de gagnée !

« Nous n’avons pas tous été égaux face à cette crise. Ceux qui sont implantés dans des zones très touristiques ou à proximité des ports et aéroports ont subi un impact plus important que ceux qui sont situés dans des zones résidentielles. Nous avons ressenti la baisse dès la période de Pâques, qui marque le début de la saison. En juin, le classement en zone rouge, même s’il n’a pas duré, a eu un impact. La plupart ont toutefois réussi à sauver les meubles sur les trois mois de juillet à septembre.

•• « À terme, nous allons devoir nous aligner sur les tarifs continentaux. En juin 2019, nous avons pu négocier avec Bercy, et, à l’époque, Gérald Darmanin, pour que la fiscalité sur le tabac soit prolongée jusqu’au 1er janvier 2022, soit deux ans de plus que prévu. À partir de cette date, les tarifs augmenteront de 5 % par an pour s’aligner progressivement sur ceux du Continent ( voir les 5 novembre et 1er décembre 2019 ).

« En parallèle, la Confédération dispose d’un Fonds de transformation, dont ont déjà bénéficié 44 débits de tabac en Corse  » (voir 3 mars 2021).