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23 Mai 2020 | Profession
 

Tétanisée

• Côte-d’Or. Seule dans son tabac-presse de Blaisy-Bas (30 kilomètres de Dijon), à quelques minutes de la fermeture, une buraliste a vu enter un client, admis un par un par en cette crise sanitaire. Sans prêter attention.

Soudain, ce dernier, arme de poing à la main, l’a menacée et a demandé la caisse. La buraliste s’est brusquement accroupie derrière le comptoir. Le malfaiteur, « très agité », a fait alors le tour du comptoir et réitèré sa demande.

En position fœtale, elle n’a pas bougé, comme tétanisée. La situation a vraisemblablement désarçonné l’homme armé qui s’est emparé de plusieurs pots de tabac avant de repartir à pied. La buraliste s’est enfermée à clé dans son commerce et a appelé, alors, les gendarmes.

Irruption bruyante 

• Rhône. À l’aide d’une voiture bélier, des cambrioleurs ont fait sauter la devanture métallique et la vitre blindée d’un tabac-presse, à Mornant (26 kilomètres de Lyon), dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 mai. Ils ont essayé de rentrer aussi par les portes arrière.

Les nombreux voisins dérangés par le bruit ont avisé la gendarmerie. Les cambrioleurs ont quand même eu le temps de s’éclipser avec leur stock de cigarettes dérobées.

Pétrifiée

• Vienne. Deux malfaiteurs, de18 ans et 36 ans ont été jugés, ce mercredi 20 mai, en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Poitiers. Incarcérés au centre pénitentiaire de Vivonne, ils se sont expliqués en visioconférence sur la tentative de vol à main armée commise fin mars dans un tabac-presse à Poitiers (voir 2 avril).

À la barre du tribunal, la victime du braquage témoigne, encore sous le choc : « j’étais pétrifiée ». Elle se dit persuadée que le plus âgé est déjà venu une semaine auparavant « en repérage », ce qu’il a nié.

Pour expliquer leurs actes, les deux prévenus ont évoqué des difficultés financières et la nécessité de ramener un peu d’argent à la maison pour leurs proches en cette période de confinement.

Le parquet a mis l’accent sur la gravité extrême des faits qui auraient pu les conduire devant la cour d’assises. Le plus jeune a été condamné à 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis et le trentenaire (27 mentions au casier judiciaire) à 3 ans ferme.

Relaxe malgré les preuves 

• Vaucluse. Le tribunal correctionnel d’Avignon s’est penché, ce mercredi 20 mai, sur un vol à main armée commis à L’Isle-sur-la-Sorgue, le 10 décembre 2018.

Après le départ d’un livreur de journaux, l’employée avait entendu un coup sur la porte et ouvert en pensant qu’il avait oublié quelque chose. Un individu avait alors pointé vers elle  le canon d’un fusil à pompe pour l’obliger à ouvrir le coffre pendant qu’un complice faisait main basse sur des cartouches de cigarettes et des tickets PMU.

Ils étaient partis à bord d’un véhicule dans laquelle se trouvait un autre complice. Le véhicule, volé sur un parking à Cavaillon, a été retrouvé – peu après le braquage – calciné.

Une empreinte génétique retrouvée sur un chiffon ayant servi à incendier le véhicule a mis les enquêteurs sur la piste du prévenu qui avait assuré, un temps, des livraisons dans ce tabac-presse. Une géolocalisation avait permis d’établir qu’il se trouvait présent au moment du vol du mais aussi sur les lieux de l’incendie et qu’il aurait fait des repérages près du tabac-presse la semaine précédant le braquage.

« Des hasards » a assuré le prévenu à chaque élément de preuve. Et la défense s’est attachée à dénoncer une enquête bâclée … Verdict : la relaxe.