Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
8 Fév 2018 | Profession
 

« Si nous sommes à nouveau braqués, je pense qu’on arrête »

• Essonne. Un bar-tabac-brasserie de Viry-Châtillon venait juste de fermer, ce mardi 6 février, quand deux individus ont débarqué et s’en sont pris à l’employé et au mari de la gérante. Les forçant à garder la tête baissée pendant qu’ils s’emparaient du fonds de caisse et de cartouches de cigarettes.

En partant, ils ont aussi arraché le sac à main de la femme de l’employé et ont ensuite gazé tout le monde avec de la bombe lacrymogène. Avec une telle intensité qu’une famille vivant au premier étage a été touchée.

Les habitués qui remplissaient le bar, encore ce mercredi, se sont proposés de rester un peu pour accompagner la fermeture. « On va avoir peur chaque soir maintenant » reconnaît la buraliste qui a repris il y a deux ans et demi, « si ça se reproduit, je pense que j’arrête. On tient à la vie quand même. »

Longue et fructueuse enquête 

• Jura. Le procès qui s’est ouvert, ce mardi 6 février, au tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier couronne une longue enquête.

Dix individus, originaires en majorité de la région lyonnaise, sont poursuivis pour des vols de voitures et des cambriolages en séries chez des buralistes ainsi que dans des campings, une bijouterie, des restaurants ou des magasins de sport de la région Rhône-Alpes.

Le préjudice représente plusieurs dizaines de milliers d’euros pour une quarantaine de commerçants victimes.

C’est dans le Jura qu’une information judiciaire avait été ouverte à l’été 2015. Dans la nuit du 4 au 5 août, des cambrioleurs avaient été mis en fuite par les gérants d’un tabac-presse de Poligny. Les malfaiteurs avaient quitté les lieux avec une BMW volée qui sera retrouvée le lendemain à Rillieux-la-Pape. Deux semaines avant, un break Mercedes volé avait été vu en train de forcer des péages d’autoroute. Il aurait servi à la réalisation d’autres cambriolages.

Il se trouve que les prévenus ont mis en stationnement ces véhicules ayant servi à leurs différents périples dans des rues bien identifiées à Lyon, non loin de certaines de leurs habitations.

ADN sur les armes, traces multiples retrouvées dans les voitures, vidéo surveillance, écoutes téléphoniques et planques des policiers auront permis de faire des rapprochements avec une trentaine d’autres cambriolages en Isère, dans le Rhône, la Savoie, l’Ain et la Loire.

En majorité, ces prévenus, âgés de 20 à 30 ans, ne reconnaissent pas les vols qui leur sont reprochés. Depuis janvier 2016, ils ont été placés en détention provisoire le temps de l’instruction. Trois d’entre eux y sont toujours.

Mineurs au moment des faits, deux autres prévenus doivent répondre de leurs actes devant le tribunal pour enfant.

À suivre.

Braqueur très maladroit 

• Moselle. Interpellé dans la foulée du braquage d’un buraliste de Metz (voir Lmdt du 7 février), un individu de 24 ans s’est retrouvé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel ce mardi 6 février.

Réchauffé à la vodka (0,60 gramme dans le sang), il avait ouvert le coffre de sa voiture garée à proximité du commerce pour y sortir son équipement : un masque en plastique, un casque de moto et un fusil airsoft. Quand il est « monté à l’assaut » du magasin vers 19 heures, il s’est dirigé directement sous le comptoir où il a trouvé une boîte contenant la recette. Il n’aurait pas vu la buraliste dans l’arrière-boutique, selon ses dires.

Mais la boîte lui échappant des mains, il s’est retrouvé à ramasser les billets répandus sur le sol. C’est alors qu’un témoin est intervenu sur le seuil de l’établissement. Réussissant à s’échapper, le maladroit a perdu encore quelques billets. Il est finalement rattrapé par la police après un accident lors d’un feu rouge grillé.

Les raisons de son acte sont restées nébuleuses et farfelues pour le tribunal qui est allé outre les réquisitions et a prononcé 18 mois ferme.

Quatre ans et quatre mois ferme

• Loire-Atlantique. Le deuxième braquage ne s’était pas passé comme prévu pour les deux équipiers malfaiteurs, face au refus du buraliste et à l’intervention d’un commerçant voisin (voir Lmdt des 28, 26 et 13 avril 2017).

Un des deux prévenus, originaire de Saint-Nazaire et âgé de 19 ans, vient de comparaitre en tant que détenu devant le tribunal correctionnel.

Pour justifier son geste, il a évoqué des dettes de stupéfiants et une famille menacée. Le tribunal a surtout retenu douze faits de vol et a finalement été plus loin que les réquisitions, ce mardi 6 février, avec une peine de quatre ans et quatre mois de prison ferme.