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28 Fév 2017 | Profession
 

Assises pour le braqueur de Vitry

• Val-de-Marne. Éric M, buraliste à Vitry, grièvement brûlé lors d’un braquage (voir Lmdt des 15 et 10 décembre 2014), s’est porté partie civile au procès qui s’ouvre, pour trois jours, ce mardi 28 février, devant la Cour d’assises du Val-de-Marne.

Après une première tentative le 11 novembre 2014, Younouss L. réapparait dans l’établissement, le 7 décembre, la tête sous une chapka. Il dérobe des cigarettes au comptoir. Le buraliste, déjà attaqué deux fois, sort un Taser, mais l’active au moment où le braqueur lui envoie du gaz lacrymogène en plein visage. La réaction chimique est immédiate : le buraliste s’enflamme, littéralement.

Son agression, suivie de 21 jours d’ITT, avait conduit une trentaine de buralistes du département à se rassembler pour déplorer l’augmentation des agressions dans la profession.

Le 14 décembre suivant, Younouss L. est interpellé à Charenton, alors qu’il vient de commettre un nouveau braquage dans une station-service, le quatrième en un peu plus d’un mois. Le salarié, aspergé de gaz lacrymogène, avait immédiatement reconnu l’homme, toujours coiffé d’une chapka : il avait déjà braqué la station huit jours plus tôt. Touché aux yeux et choqué, le salarié avait eu un jour d’ITT. Il s’est également porté partie civile.

En garde à vue, Younouss L. (29 ans à ce jour) avait reconnu l’ensemble des faits. Doté d’un casier judiciaire alors vierge, le jeune homme avait justifié ses actes par le fait de n’avoir jamais trouvé de travail en huit ans, et s’être senti « obligé » d’agir en « voyou ». Au total, il aura volé quelques centaines d’euros et des paquets de cigarettes.