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6 Sep 2012 | Profession
 

La journée revendicative des « buralistes génériques » (voir nos infos d’hier et ce matin) permet, à tout le moins, d’ouvrir le débat, devant l’opinion publique, tant sur la prochaine directive européenne tabac que sur le futur plan anti-tabac de Marisol Touraine.

Et qui dit débat dit polémique. Notamment sur les chiffres.

1) Ainsi, on entend certains anti-tabac assurer, au fil des médias, que le coût social du tabac serait supérieur à la fiscalité qu’apporte ce même tabac à la collectivité. Ce qui ne manque pas d’étonner quand on sait que la dernière étude sérieuse et documentée sur ce point remonte à un an. Il s’agit du  rapport parlementaire Binetruy / Dumont / Lazaro (voir Lemondedutabac du 16 août). Lequel met en comparaison 6,8 milliards d’euros de coût social avec  13,6 milliards de recettes fiscales tabac pour 2011.

2) Autre affirmation avancée par les anti-tabac : « il n’y a qu’une forte augmentation des prix qui puisse faire baisser significativement la consommation. Comme cela s’est passé en 2003 … ». Année où les achats frontaliers ont démarré en flèche. En 2012, le marché parallèle représente 21,1 % (étude KPMG, jamais démentie). Comment ne pas imaginer que toute forte hausse des prix propulse ce même marché parallèle à la hauteur de 25 %, voire 30 % ? Dans ces conditions, comment pouvoir parler de baisse de consommation ?

3) Quant aux paquets génériques, ils sont présentés comme susceptibles d’être efficaces (en temps que « répulsifs » ) sur la base … d’une seule étude contestée et remontant à 2008 (voir Lemondedutabac du 9 août). Alors que la Commission européenne a produit, elle-même, ce début d’année, une grande enquête (Eurobaromètre) selon laquelle la présentation du paquet comptait extrêmement peu dans la décision de se mettre à fumer (voir Lemondedutabac du 30 août).