Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
10 Août 2014 | Profession
 

ChalonsUn dimanche … sans cigarette dans la préfecture de la Marne. C’est arrivé le 3 août dernier et a été relayé, via un « billet d’humeur », dans le quotidien régional L’Union. Mais, derrière ce malheureux concours de circonstance qui en a déboussolé plus d’un, il y a une réalité économique tendue et des contraintes administratives. À Châlons-en-Champagne comme ailleurs. 

Deux des trois buralistes ouverts « de notoriété en centre-ville », manquant à l’appel de ce premier dimanche d’août. Le premier « fermé pour congés annuels ». Le second contraint de baisser le rideau dès 9h suite … à une coupure d’électricité. Quant au Relais H de la gare, le report d’affluence a vidé les rayons.

Embarras pour tous les touristes ou nouveaux venus. Mais pas pour les Chalonnais qui ont fait un petit détour jusqu’à l’établissement de Jean-Luc Brisson, un bureau de tabac repris en 2011, ouvert tous les jours, même les dimanches et jours fériés, de 7h30 à 20h. Pour reprendre les parts de marché. « Sept jours sur sept, à raison de quinze heures par jour pour arriver à dégager un salaire » : au bout d’un an et demi à ce rythme, le buraliste s’est permis de lever le pied, un jour de la semaine.

Pas facile la profession de buraliste, reprend L’Union dans son article … « Le gel des créations a été levé mais il y a toujours interdiction d’implanter un bureau de tabac dans les centres commerciaux et galeries marchandes », précise Alain Sauvage, président des buralistes de la Marne, « sans oublier la distance à respecter par rapport à une école, un lieu de culte … C’est le préfet qui la délimite. Elle est de 50 m à Châlons ». En précisant que « les créations sont  désormais étudiées par la profession pour ne pas déséquilibrer le réseau actuel ». Et celui de Châlons ? « Avec dix-huit buralistes, il est bien dimensionné mais mal réparti géographiquement ». La ville comprend 45 000 habitants.

Dernière précision de L’Union : libres de leurs horaires et congés (ils ne s’octroient qu’une à deux semaines de vacances par an) certains buralistes évitent de les mentionner sur leur rideau … par crainte des cambriolages.