Poursuite de notre revue de presse sur le déploiement de la « Borne des buralistes » (voir 16, 12 et 7 janvier).
Il n’y en a pour l’heure qu’une cinquantaine en France.
Et trois installées dans les Hauts-de-France : une dans l’Aisne, une dans la Somme et une dans le Nord, à Waziers (commune voisine de Douai) … où elle est installée dans un bar-tabac repris il y a deux mois. Le patron s’était porté candidat pour en accueillir une, flairant l’opportunité.
« Déjà elle suscite de la curiosité », commente-t-il dans La Voix du Nord. « Depuis son installation, elle remplit bien son rôle. Les gens sont super contents. La carte grise, c’est vraiment notre produit d’appel. Rien qu’en décembre, une quarantaine de personnes ont utilisé notre borne. »
Six jours sur sept, avec la large amplitude horaire des lieux, « on peut y acheter ses billets de train, changer ou modifier sa carte grise, demander une attestation d’assurance, scanner et envoyer des documents, et bientôt ouvrir un compte bancaire, gérer un forfait téléphonique », listent les deux associés.
De quoi déjà largement amortir les 44 euros annuels de frais d’électricité, la seule dépense du buraliste pour l’équipement. « Nous touchons pour les cartes grises une commission de 6 euros, 1,50 euro pour les billets de train, 20 centimes pour les scans. Les gens prennent souvent, en plus, un jeu à gratter, un café, des cigarettes, ils achètent une bricole en même temps » constatent-ils.
Car ce qui séduit ici, au-delà de la simplicité d’utilisation, c’est le conseil : « les gens qui n’ont pas internet ou qui ne sont pas à l’aise sont nombreux. On est là aussi pour accompagner ces utilisateurs ».
« On faisait déjà du relais-colis, on continue de se diversifier » se réjouissent les deux buralistes. Une diversification très convoitée : « la liste d’attente pour ces bornes s’allonge. » relève le Dunkerquois Patrick Falewée, président de la Fédération des buralistes du Nord.