Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
20 Mai 2021 | Profession
 

« Saluons les efforts de tous les artisans de l’art de la table grâce auxquels notre pays peut espérer retrouver la joie de vivre » clame le Pdg de Pernod Ricard, Alexandre Ricard, dans un billet du Figaro de la page Débats consacrée à la réouverture des terrasses des cafés et restaurants.

Extraits …

« Et si le printemps avait décidé de débuter le 19 mai cette année ? Certes, nous n’en avons pas fini avec la pandémie et ses innombrables répercussions.

Mais, ce mercredi 19 mai marque la fin d’un long hiver et le début d’une renaissance. Un vent de liberté semble se lever enfin pour nous permettre de renouer avec certains plaisirs simples, dont celui de partager un verre ou un repas à la terrasse d’un bar, d’un café ou d’un restaurant.

•• (…) Derrière le comptoir de chaque café, bar ou restaurant, vous retrouverez des femmes et des hommes qui ont surmonté bien des difficultés et démontré des trésors d’inventivité pour survivre. Beaucoup se sont, en effet, réinventés pendant cette période pour se consacrer à la vente à emporter ou à des services de proximité.

Ils ont, eux aussi, incarné cette capacité de résistance dont notre pays a su faire preuve depuis le début de la crise et peuvent enfin reprendre le métier qu’ils ont choisi d’exercer avec passion.

•• La réouverture progressive des bars et restaurants marque le retour à la vie d’une formidable filière dont dépendent producteurs, agriculteurs, grossistes, serveurs, cuisiniers. Avec eux, grâce à eux, reprendra cette vie familière qui avait disparu de nos rues, le va-et-vient des clients et des serveurs, le bruit des assiettes et des verres, celui des conversations qu’ils font naître, le tintement des cuillères dans les tasses (…)

La hausse de la consommation à domicile n’a pas compensé l’inactivité des bars, des cafés et des restaurants. Preuve, si cela était nécessaire, que boire un verre ou « se faire une terrasse » traduit, en premier lieu, la soif de socialiser. 

•• S’il est une chose que la pandémie et les confinements successifs ont ravivée, c’est notre besoin impérieux d’être ensemble. Tout simplement, tout humainement.

Nous sommes tous actifs sur la toile. Cette nouvelle ère du digital a bouleversé le rapport que nous entretenons avec nos communautés, et c’est tant mieux. Elle a également changé notre rapport au temps pour nous contraindre à tout vivre en accéléré. Le café, lui, reste un espace intemporel. S’y attabler, s’y installer, c’est apprivoiser le temps, savourer la joie inépuisable du moment des retrouvailles (…).

•• Les circonstances exceptionnelles que nous vivons doivent aussi réveiller les consciences.

Il est des valeurs qui ne doivent jamais tomber dans l’abîme des évidences, au premier rang desquelles la responsabilité. Être responsable, c’est avant tout consommer avec modération, mais c’est aussi désormais respecter les mesures sanitaires essentielles pour protéger notre bien vivre ensemble. Si recommencer à nous réunir à nouveau et pour longtemps est le souhait de tous, c’est également la responsabilité de chacun (…)

•• À compter de ce jour, chaque café, chaque bistrot, chaque restaurant est une communauté qui se reforme, ouverte sur la rue, inclusive. Autant de lieux où vont refleurir les propos badins et où nous referons le monde dix fois, cent fois chaque jour.

Des lieux de liberté, de sincérité, de séduction aussi. Je suis très fier que notre groupe et ses ambassadeurs soient à leur côté, autour de cette vocation commune dont nous avons fait notre raison d’être mais, surtout, nos raisons d’agir : créateurs de convivialité. »