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28 Oct 2020 | Profession
 

Avec l’extension géographique du couvre-feu, en œuvre depuis samedi soir dans 54 départements (voir 24 octobre), la restauration subit un nouveau coup dur.

Le dîner représente en temps normal la moitié du chiffre d’affaires du secteur. La livraison, pour ceux qui la pratiquent, ne suffira pas à compenser le manque à gagner.

Food Service Vision a chiffré l’impact sur les premiers à y avoir été soumis, dès le 17 octobre : l’Ile-de-France et huit autres métropoles, zones pesant au total pour 40 % des ventes hexagonales de la restauration.

•• Selon Les Échos, le cabinet de conseil et d’études, spécialisé sur le marché du hors domicile, a planché sur deux hypothèses.

Dans un scénario modéré, 38 % des occasions de servir des dîners ont été manquées le soir, menant à une perte de 496 millions d’euros en octobre-novembre. Dans l’hypothèse dure, 67 % des occasions disparaissent, et 877 millions d’euros ne rentrent pas dans les caisses.

Avec l’expansion du nombre de départements concernés, les chiffres vont grimper.

•• Déjà, en septembre, les ventes dans la restauration commerciale étaient en recul de 25 % par rapport à la même période l’an dernier, contre seulement 22 % cet été .

La CCI de Paris Ile-de-France, qui a interrogé plus de 300 restaurateurs de la région, indique, de son côté, que sept restaurateurs sur dix déclarent une perte de chiffre d’affaires d’au moins 50 % le soir.

•• Difficile cependant d’estimer, dès maintenant, l’impact à venir de la crise sanitaire sur les fermetures définitives d’établissements.

En effet, les multiples mesures d’accompagnement – du chômage partiel aux diverses aides -ont participé à maintenir hors de l’eau des entités qui auraient, avant l’épidémie, dû mettre la clé sous la porte. Pour avoir une vraie photographie de la situation, il faudra attendre plusieurs mois avance Les Échos.

•• D’ordinaire, selon les estimations de Food Service Vision et Atometrics, 8 % des établissements traditionnels ferment chaque année, un taux qui passe à une fourchette de 12 à 18 % pour la restauration rapide. Dans le même temps, d’autres ouvrent dans des proportions identiques, voire, ces dernières années, en un peu plus grand nombre, donnant un solde légèrement positif.

Mais tout cela, c’était « avant » …