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30 Mai 2018 | Associations
 

« On se dirige vers la fin du tabac », a réagi sur France Info Bertrand Dautzenberg, secrétaire général de l’Alliance contre le Tabac, dès la présentation par Agnès Buzyn des données sur la prévalence tabagique en France (voir Lmdt du 28 mai).

Il souligne notamment que « les jeunes fument de moins en moins », que « le remboursement des substituts va beaucoup accélérer l’arrêt ». Il remarque enfin que des millions de fumeurs, « qui ont vapoté, arrêtent de fumer et de vapoter ». Détails.

•• « C’est une évaluation entre 2016 et 2017 où les hausses du prix n’ont pas été considérables. L’année prochaine, les résultats vont être encore meilleurs. Il y a eu l’apparition du paquet neutre, le plan national de réduction du tabagisme qui est arrivé dans sa phase d’action. Il y a l’arrivée de la cigarette électronique, qui explique beaucoup la « ringardisation » du tabac chez les jeunes (…) Et il y a la facilité de l’accès à l’arrêt du tabac.

On voit qu’il y a plus de baisse du tabagisme chez les plus précaires que chez les gens qui ont des revenus élevés, alors que les dernières mesures montraient le contraire. On est sur la bonne voie. Ces mesures ont été faites début et milieu 2017. En 2018 on va avoir des résultats encore plus merveilleux. On se dirige vers la fin du tabac. »

•• « Le chiffre est encore important (ndlr 26,9 % de fumeurs quotidiens). Il est très inégal selon les régions (voir Lmdt du 29 mai). En Île-de-France, on fume beaucoup moins. Les jeunes fument de moins en moins, surtout les jeunes qui ont des niveaux d’études supérieurs. La régression de l’entrée en tabagisme est une très bonne chose. Le remboursement de l’arrêt du tabac va beaucoup accélérer l’arrêt. La France qui était en avance sur la lutte il y a 20 ans, qui avait pris du retard depuis une douzaine d’années, est en train de reprendre la bagarre. Il faut travailler sur la durée. Il faut que l’effort soit continu. Et les ministres du Budget et de la Santé disent la même chose. C’est une bonne nouvelle. »

•• « Il y a une partie des fumeurs qui deviennent des vapoteurs. Il y a une différence majeure entre le tabac et le vapotage (…) Quand vous fumez, vous prenez des pics de nicotine et vous entretenez une dépendance à la nicotine. Alors que quand vous vapotez, vous avez un taux de nicotine dans le sang comme si vous aviez un patch. Au bout de trois mois, 90 % à 95 % des vapoteurs n’ont presque plus besoin de nicotine. On sort de l’addiction à la nicotine et la plupart des vapoteurs s’arrêtent. Si l’on prend les données de l’eurobaromètre, on voit qu’il y a des millions d’ex-vapoteurs en France, des gens qui étaient fumeurs, qui ont vapoté et qui arrêtent de fumer et de vapoter ».