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CigarettesAxaL’assureur français Axa va tirer un trait sur ses investissements dans le tabac, a-t-il annoncé ce matin. Le numéro un mondial du secteur va se séparer d’environ 200 millions d’euros d’actions et de 1,6 milliard d’euros d’obligations de sociétés du secteur. La fraction des actions représente une part infime des détentions d’Axa, mais les obligations concernées pèsent malgré tout 0,6% de son portefeuille de dette, selon les données calculées par la BBC, qui avait la primeur de la nouvelle avant que l’assureur de l’officialise, selon le site boursier.com.

Le nouveau patron du groupe, Thomas Buberl, a expliqué que cette décision coûtera dans un premier temps de l’argent, mais qu’elle sera positive à plus long terme, notamment par la réduction des plaintes liées aux maladies nées du tabagisme. Le dirigeant a appelé les autres investisseurs institutionnels à suivre son exemple. « Cette décision a un coût mais notre conviction est claire : le coût humain du tabac est dramatique, son coût économique est énorme », a-t-il expliqué dans un communiqué. « En matière de prévention, les assureurs font partie de la solution. C’est la raison pour laquelle la poursuite de nos investissements dans des entreprises de l’industrie du tabac n’a plus de sens » ajoute Thomas Buberl

La BBC soulignait ce matin que plusieurs investisseurs avaient déjà sauté le pas sur la cigarette, mais jamais un grand acteur européen. Le puissant fonds de pension américain Calpers (qui gère la retraite des employés de l’Etat de Californie) a abandonné il y a plus de dix ans les investissements dans les actions de l’industrie du tabac.

Dans son portefeuille actions et selon boursier.com, Axa disposait par exemple aux derniers pointages disponibles de 1,28% du capital d’Imperial Brands, de 0,18% de Philips Morris et British American Tobacco, de 0,11% de Japan Tobacco ou de 0,09% de Reynolds American. Le groupe a précisé qu’il soldera ses positions en actions et en obligations au fur et à mesure et qu’i n’en prendra évidemment pas de nouvelles.