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1 Août 2017 | Observatoire
 

Le groupe de réflexion Equistratis – en action depuis 2016 et qui déclare fédérer 600 personnes relevant du monde du cheval – a dévoilé, ce lundi 24 juillet, « sept propositions » afin de relancer une filière qui n’a pas tort de se sentir menacée. 

L’enjeu ? Alors que le PMU – qui reverse l’intégralité de son profit à France Galop et à Le Trot –  est confronté au déclin du pari hippique en France, les réserves financières des deux sociétés pourraient être épuisées en 2018 si leur situation ne change pas. Ce scénario, qui figure au coeur du rapport parlementaire Juanico-Myard sur le secteur des jeux (voir Lmdt du 9 février 2017), figure d’ailleurs dans le document de travail élaboré par Equistratis, avec le cabinet Carles & Associés.

•• Dans ce contexte, ce « think tank » propose en premier lieu une réorganisation de la filière avec la mise en place d’un « pôle de pilotage commun ». Une mission d’audit serait d’abord confiée à « un capitaine d’industrie expérimenté et incontestable », et investi par l’État, France Galop et Le Trot étant « maintenues dans leurs fonctions de réglementation, de contrôle et d’organisation ».

•• Le PMU serait également mis sous contrôle le temps de la mission, laquelle serait centrée sur le regroupement des fonctions et la recherche d’économies. Un sujet déjà mis en exergue par le rapport Juanico-Myard et, en creux, par la Cour des comptes (voir Lmdt du 20 octobre 2016). En matière de pilotage, le groupe de réflexion propose aussi la création d’une délégation interministérielle à la filière.

•• Par ailleurs, il préconise la création d’une comptabilité analytique au PMU, l’« une de ses faiblesses majeures » à ses dires. Ce qui fait bondir la direction du GIE : « Comment peut-on imaginer qu’une entreprise qui gère 10 milliards d’enjeux, sous le contrôle de Bercy qui plus est, n’ait pas de comptabilité analytique ? » déclare le directeur général délégué, Alain Resplandy-Bernard, et de rappeler que le PMU dispose d’une telle compatibilité depuis « les années 1980 ».

•• La troisième proposition, à savoir le recentrage du PMU sur le pari hippique – au motif qu’il perdrait de l’argent depuis 2010 dans les paris sportifs et le poker en ligne (voir Lmdt du 16 juillet 2017) – donne lieu aussi à vive contestation. « Ces activités sont positives en coûts directs depuis trois ans, dégageant en moyenne 1 million d’euros par an au total », assure Alain Resplandy-Bernard, avant d’en souligner le caractère stratégique en termes de recrutement de clients pour le pari hippique et de rajeunissement de sa base de clientèle. De fait, précise le n° 2 du PMU, son conseil d’administration a confirmé cette stratégie en octobre.

•• A contrario, l’optimisation du programme des courses, également préconisé par Equistratis, est déjà à l’étude entre les acteurs.

Est également considérée comme consensuelle, l’idée d’une autorité de régulation unique pour le monde des jeux.