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AustralieIl n’y a pas que pour l’Europe et la France – et ses catastrophiques 26,3 % (voir Lmdt du 28 mai) – que le cabinet international KPMG vient de sortir ses chiffres. L’Australie, aussi.

Pour 2014, le marché parallèle sur cette île-continent y est estimé à 14,5 % d’une consommation totale qui elle-même n’a guère changé (voir Lmdt des 17 avril et 9 février 2015). Et l’objet de toutes les attentions porte sur l’évolution depuis l’arrivée du paquet neutre, en décembre 2012.

Justement, en 2012, le marché parallèle (tout ce qui est vendu en dehors du réseau de distribution officiel) y était évalué, par KPMG, à 11,5 %.
En 2013, il avait bondi à 13,5 %.
Et en 2014, nous passons à 14,5 %. Soit une hausse de 26 % par rapport à 2012.
KPMG fait reposer son estimation sur la même méthodologie qu’en Europe : enquêtes-consommateurs et opération « ramasse-paquets » (dans 17 villes australiennes).

Ce marché parallèle se décompose de la façon suivante :
– paquets de contrebande : 45,7 % ;
– paquets de contrefaçon : 0,3 % ;
– tabac en vrac d’origine inconnue (« unbranded ») : 54 %.

Les paquets de contrebande viennent essentiellement de Malaisie, Japon, Inde et Nouvelle-Zélande.

Le tabac en vrac d’origine inconnue (« unbranded » comme disent les spécialistes là-bas) est un phénomène nouveau. Il correspond à du tabac à rouler, ou prêt à être tuber, vendu à la sauvette, sans aucune identification, dans des sacs en plastique. Ce « segment » du marché illégal est en hausse de 43 % par rapport à 2013.

Cela explique que l’on découvre maintenant des cultures de tabac clandestines en Australie (voir Lmdt du 15 mai).

Les anti-tabac vont encore contester ces chiffres KPMG. Avec la même mauvaise foi qui les a empêché de voir surgir cet inquiétant phénomène des « unbranded ».