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27 Nov 2020 | Trafic
 

Le phénomène existe depuis deux ou trois ans mais il a explosé depuis le premier confinement. Il s’agit de ces voitures abandonnées, et pour la majorité d’entre elles calcinées, qui fleurissent le long de la RN 20, notamment en Haute-Ariège, jusqu’à la frontière avec l’Andorre.

« Ces véhicules sont utilisés par les trafiquants de cigarettes », explique une source judiciaire dans La Dépêche du Midi.

•• « Ils achètent ces voitures à bas prix, ne mutent pas la carte grise — ce qui rend le nouveau propriétaire difficile à retrouver — et s’en servent pour deux ou trois voyages avant de les abandonner. Dans un premier temps, ils utilisent les automobiles pour récupérer des pièces dont ils peuvent avoir besoin, puis incendient les épaves afin d’effacer toute trace permettant de les identifier », poursuit-il.

Mais leur enlèvement pose des problèmes juridiques et financiers. Du coup, communes et État se renvoient la balle pour faire disparaître ces voitures du paysage. Même si les discussions semblent avancer, les choses ne vont pas assez vite pour le maire de L’Hospitalet-près-l’Andorre qui, ces dernières semaines, a fait enlever …quatorze épaves du territoire de sa commune.

•• L’élu veut ainsi « montrer que les trafiquants ne sont pas chez eux ».

« C’est important de marquer notre territoire parce que nous sommes un lieu d’accueil, certes, mais pas n’importe comment », explique Arnaud Diaz. Il espère aussi que ces mesures destinées à dissuader les trafiquants de cigarettes d’abandonner leurs voitures dans le village éviteront les incidents.

Mais surtout, il souhaite que des solutions soient trouvées pour « simplifier la procédure »d’enlèvement de ces voitures, et que « les quelques commerçants peu scrupuleux du Pas de la Case (à l’entrée d’Andorre / ndlr) cessent d’alimenter les trafiquants ».