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14 Août 2020 | Trafic
 

Une femme d’une trentaine d’années, mère de deux enfants, a été interpellée, ce lundi 10 août, à son domicile de Pamiers (Ariège) où elle cachait 977 paquets de cigarettes destinés à la revente.

Présentée devant le tribunal correctionnel de Foix, ce mardi 11 août, elle a écopé de 12 mois de prison avec sursis. Récit. 

Dans un saladier au milieu du salon, dans le four micro-onde de la cuisine, sous le canapé, dans le meuble télé … Ce sont dans ces cachettes improbables que les policiers ont découvert pas moins de 977 paquets de cigarettes. Cette mère de deux enfants détenait chez elle l’équivalent de 23 kilos de tabac, ainsi que 22 litres d’alcool et autant de parfums de marque venus d’Andorre.

•• Cette perquisition découle d’une longue enquête menée par les policiers de Pamiers, à la suite de plusieurs signalements du voisinage ayant remarqué des va-et-vient un peu trop fréquents. Grâce à une surveillance devant le domicile de la prévenue, les enquêteurs ont pu interroger certains acheteurs qui ont assuré s’approvisionner « même pendant le confinement » chez la jeune femme.

•• Jugée en procédure de comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Foix, la jeune femme a reconnu les faits, tentant toutefois de les minimiser : « avec mes faibles revenus, les fins du mois étaient compliquées (…) J’ai profité de la présence de ma famille pour faire plusieurs allers-retours en Andorre … Le reste du temps, je faisais seulement un ou deux voyages au Pas-de-la-Case tous les quinze jours. »

De quoi laisser le tribunal dubitatif, face au stock important de marchandises retrouvé. Elle a continué d’assurer : « je faisais un bénéfice de 1,5 euro sur chaque paquet, cela fait à peine 30 ou 40 euros par mois ». Sauf que lors de la perquisition, les policiers ont également retrouvé 400 euros en liquide, dont plus de 200 euros, de son propre aveu, étaient issus de la revente des paquets de cigarettes (vendus 5 euros l’unité) sur les cinq derniers jours.

•• Alors face à ces chiffres, le ministère public a sorti sa calculette : « cela représente, en moyenne, près de 1 400 euros par mois, on est loin des 30 ou 40 euros déclarés … Sans oublier l’alcool et les parfums retrouvés sur place. Je pense que l’on se moque du tribunal et que ce trafic dure depuis plus longtemps que l’on ne pense, la prévenue ayant été déjà condamnée, en 2011, à une amende fiscale pour des faits similaires ».

••Le parquet a finalement requis 15 mois de prison, dont cinq sous le régime du sursis avec mise à l’épreuve. vAu final, la jeune femme a écopé de 12 mois de prison avec sursis, assortis de 24 mois de mise à l’épreuve. Durant cette période …elle a pour interdiction de se rendre à l’Hospitalet-près-l’Andorre, ainsi qu’au Pas-de-la-Case.