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15 Juin 2017 | International
 

Ultra-dépendante des revenus pétroliers, l’Arabie Saoudite tente de diversifier son économie et ses recettes fiscales. Le royaume a donc introduit, ce lundi 12 juin, une taxe sur les cigarettes et les boissons sucrées, dite « taxe sur les péchés ».

•• Conséquence, le prix du tabac et des boissons énergisantes va doubler, officiellement pour faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État, certes, mais aussi pour s’attaquer au diabète, problème sanitaire majeur au sein de la jeunesse saoudienne.

Des messages de prévention sur les effets du tabac seront également apposés sur les paquets. Quant aux boissons sucrées, elles seront taxées à 50%.

•• Les nouvelles taxes ont été annoncées par l’autorité générale de la Zakat (aumône légale) et des impôts. « La décision a été prise depuis un an », souligne Fatiha Dazi-Héni, politologue spécialiste de la péninsule arabique et auteure de l’Arabie Saoudite en 100 questions, « ces mesures d’austérité font partie d’un ensemble plus large – Vision 2030 – qui comprend également la création d’une TVA à 5 % en 2018 ».

Une petite révolution dans le royaume, car jusqu’à présent, les habitants avaient joui d’une quasi-absence de taxes. Rappelons que le budget de l’Etat saoudien dépend à 90% des revenus pétroliers et pour maintenir son niveau de vie, le royaume a besoin d’un baril à 85 dollars. Or aujourd’hui, le brut plafonne à 46 dollars.

•• La décision du royaume de taxer le tabac et les boissons sucrées a été prise en concertation avec les cinq autres pays membres du Conseil de coopération du Golfe (Oman, Koweït, Bahreïn, Émirats arabes unis et le Qatar) qui souffrent autant de la chute des prix de l’or noir.