Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
18 Oct 2019 | International
 

La principauté d’Andorre a fixé les nouveaux tarifs du tabac, censés limiter le trafic de cigarettes vers les pays voisins, a-t-on appris jeudi auprès du Gouvernement.

Le prix d’un paquet ne pourra être inférieur de plus de 30 % au paquet espagnol le moins cher, confirme l’AFP (voir Lmdt du 11 octobre).

•• Cette mesure, qui relève les tarifs du tabac vendu en Andorre, touche principalement les marques de cigarettes les moins chères dont la cartouche pourra coûter jusqu’à cinq à six euros de plus, selon la liste des prix publiée par le Bulletin officiel.

Une cartouche d’Austin, une cigarette à bas prix, coûtera par exemple 26 euros au lieu de 20 euros. Pour les marques plus chères, comme Marlboro et Ducados, à environ trois euros le paquet chacune, l’augmentation sera proportionnellement moins forte.

•• Le texte fixant un tarif minimum, adopté en février par le Parlement andorran, faisait état d’un différentiel ne pouvant être inférieur de plus de 35 % au prix français ou espagnol (voir Lmdt des 18 et 20 février). Le gouvernement andorran avait indiqué vouloir avec cette loi respecter son engagement de limiter le différentiel des prix du tabac par rapport à ceux pratiqués dans l’Union européenne.

•• Mais après négociations, les représentants du gouvernement, de l’industrie locale du tabac et des commerces ont finalement retenu un écart de 30 % par rapport aux prix les plus bas d’Espagne et qui sont eux-mêmes plus bas qu’en France. Les nouveaux tarifs doivent entrer en vigueur le 23 octobre. À partir de cette date, on ne devrait plus trouver en Andorre de cartouches de cigarettes à un prix inférieur à 24,95 euros.

•• Sollicités par l’AFP, de nombreux commerçants andorrans ont exprimé leur satisfaction, jugeant que les touristes continueront à s’approvisionner en Andorre puisqu’un bon différentiel de prix est maintenu avec les pays voisins.

Le commerce du tabac rapporte environ 130 millions d’euros par an au petit État des Pyrénées de 75 000 habitants.