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12 Nov 2018 | Trafic
 

Dans le contexte du drame survenu à un jeune passeur de 20 ans dans le secteur du Porta, (voir Lmdt des 9, 4 et 2 novembre), La Dépêche du Midi a interviewé le commissaire Frédéric Gutierrez, chargé de la lutte contre la contrebande dans la Principauté. 

Désormais, explique-t-il, on ne peut plus – comme cela était possible auparavant – acheter jusqu’à 2 400 euros de tabac de façon anonyme. « Aucun particulier ne peut acheter plus de 10 cartouches sans être obligé de déclarer son identité », précise le commissaire.

•• Certes … on peut alors toujours acheter plusieurs fois ces 10 cartouches en allant dans plusieurs magasins, mais c’est désormais aussi au risque de se faire repérer et signaler, « car nous travaillons en coopération avec la police et la douane judiciaire françaises ».

Frédéric Gutierrez rappelle que, sur une récente affaire, les services français ont intercepté une tonne de tabac à chicha tandis que les Andorrans en confisquaient deux tonnes et demie (voir Lmdt du 12 octobre).

•• Une lutte contre la contrebande dans laquelle, souveraineté des états oblige, chacun conserve cependant ses prérogatives. Sur le territoire andorran, la priorité des enquêteurs de la Principauté n’est pas les trafiquants français mais bien « les commerçants andorrans qui participent au trafic et qui blanchissent l’argent de la contrebande ».

Pour autant, la criminalisation des réseaux de trafiquants, basés notamment à Toulouse, est aussi devenue une préoccupation pour l’Andorre et a renforcé son implication dans la lutte car  … cette contrebande dévalorise l’image d’une Principauté attachée à sa tranquillité et voulant développer une offre touristique haut de gamme.