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2 Oct 2019 | Profession
 

Sous un jeu de mot / clin d’œil – « Les nouvelles cartouches des buralistes » – DNA (Dernières Nouvelles d’Alsace) revient sur la Transformation des buralistes dans les Bas-et-Haut-Rhin, soutenue notamment par un partenariat de la CCI pour les audits préalables aux travaux (voir Lmdt du 25 septembre). À travers trois témoignages. 

« Chacun essaie de trouver des opportunités pour faire venir du flux de clientèle en fonction de sa zone de chalandise. En 20 ans, on a multiplié les activités annexes et les bureaux de tabac sont devenus des bazars. Il faut rationaliser les choses, réduire ce qui rapporte très peu, avec l’aide d’un œil extérieur, car on a le nez dans le guidon. Mais l’échéance de 2021 est trop courte pour les petits buralistes moins bien lotis » souligne Thierry Lefebvre (président de la chambre syndicale des buralistes du Haut-Rhin et administrateur de la Confédération).

•• À Geispolsheim (Bas-Rhin), Verissimo Xavier a investi 14 000 euros pour réaménager son magasin et a choisi de lui adjoindre un bar (voir Lmdt du 25 septembre).

•• À Guémar (Haut-Rhin), le tabac-presse – couplé à la station-service – se transforme avec la construction de nouveaux locaux. Il fait partie de la première vague de buralistes alsaciens à s’engager dans un plan de Transformation.

Depuis la reprise de son établissement en 2005, Annette Beysang (photo) a ajouté journaux, jeux, confiserie, colis, vapotage … Le nouvel espace de 75 mètres carrés offrira un vrai coin cafétéria avec des mange-debout et proposera sandwichs et croissants. La buraliste veut aménager une partie cadeaux souvenirs – genre « tee-shirts, objets Bretzel Airlines, de la belle poterie alsacienne » – ainsi que du pressing en dépôt.

Les travaux devraient être bouclés pour la fin de l’année.

•• Certains buralistes ont ajouté des activités plus improbables … À Neuf-Brisach, on répare les vélos et les chaussures.

Le tabac-presse situé à 5 minutes de la frontière allemande a vu ses ventes de cigarettes fondre de 40 % sur les deux dernières années. « Au début de la hausse des prix, on s’était dit qu’il fallait trouver autre chose, plutôt dans le service, pour faire venir les gens… Et depuis trois ans, mon fils, qui a son brevet de cordonnier, nous a rejoints dans l’affaire » témoigne Jacques Gérardin (lequel tient le choc depuis les augmentations de 2003 / 2004 / ndlr).

Le buraliste, qui fait aussi de la maroquinerie, des souvenirs, le compte Nickel, les cartes grises, est candidat pour recevoir les paiements d’impôts et la vente de billets de train : « on ne peut pas faire la fine bouche » affirme Jacques Gérardin, qui va entreprendre des travaux de relooking du magasin l’an prochain … et réfléchit à de nouveaux développements.