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2 Sep 2014 | Vapotage
 

alfaliquidSpécialisée dans la production de liquides aromatiques pour e-cigarettes (sous la marque Alfaliquid), la société française Gaïatrend (130 salariés à Rohrbach-lès-Bitche en Moselle) va produire sa propre cigarette électronique, en début d’année prochaine.

Le fondateur de l’entreprise et ingénieur électronicien de formation, Didier Martzel, avait développé et breveté son modèle en 2006 avant de tenter, sans succès dans un premier temps, de le fabriquer en France. Il s’agit d’une e-cigarette intelligente, connectée à un smartphone, afin de transmettre au fumeur des informations lui permettant d’analyser, ainsi que de contrôler, sa consommation et éventuellement l’accompagner dans sa volonté de sevrage nicotinique. D’autres produits de ce type ont déjà été lancés récemment (voir Lmdt du 13 janvier).

Didier Martzel – qui dirige l’entreprise avec ses fils – a repris un bâtiment industriel de 10 000 mètres carrés – à Henriville, éloigné de quarante kilomètres de son site actuel – pour y installer cette nouvelle activité. Investissement : 10 millions d’euros. Démarrage prévu de la production : premier trimestre 2015.

Créée en 2008 l’unité de liquides aromatiques pour e-cigarettes (Alfaliquide) produit quotidiennement 250 000 flacons de 10 millilitres, distribués en France, en Europe et au Maghreb : 97 saveurs différentes sur 4 taux de nicotine. En faisant appel à un aromaticien  du sud de la France. L’entreprise annonce un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros pour l’exercice en cours, à comparer avec les 27 millions d’euros de 2012.

Sachant que la production industrielle de liquides de cette nature est toujours délicate. Le 12 avril 2013, 11 salariés sont victimes de malaise (maux de tête, vomissements sans suite fâcheuse). De la vapeur de nicotine en aurait été la cause. L’entreprise s’est retrouvée poursuivie, le 2 juin dernier, devant le Tribunal Correctionnel pour emploi de travailleurs sans évaluation des risques, défaut d’information et blessures involontaires. Le ministère public requérant des amendes de 20 000 euros pour le gérant et 88 000 euros pour l’entreprise. Mi-août, le Tribunal prononce une relaxe pour le principal chef d’accusation.