L’étude de 60 millions de consommateurs (voir Lemondedutabac du 26 août) est critiquée jusque dans la communauté scientifique internationale … Le Dr Farsalinos (photo), chercheur du Centre de chirurgie cardiaque Onassis (Athènes) et spécialiste de la recherche sur la cigarette électronique, « tacle » sévèrement la revue et les médias qui ont repris l’étude « sans discernement ». Réaction qui circule actuellement sur tous les sites et blogs de la communauté de e-cigarette.
Le Dr Farsalinos s’inquiète, tout de go, de la répercussion internationale de commentaires ne faisant « aucune mention du laboratoire qui a effectué l’analyse, aucune mention sur la méthodologie, aucune mention sur les résultats chiffrés ».
Très dubitatif sur la méthodologie (et ce malgré les compléments d’information mis en ligne sur le site de la revue dans la soirée du 26 août), le spécialiste estime « les résultats choquants, parce que cela montre une fois de plus comment une étude peut être mal présentée et combien la peur et l’intimidation qu’elle a entraîné sur le public ne repose sur presque rien ».
Pour le Dr Farsalinos, l’étude française n’apporte rien de neuf. Rien de plus que celle, publiée en mars dernier dans la revue Tobacco Control, qui, avec des résultats quasi-identiques, concluait sur la moindre nocivité de la cigarette électronique par rapport à la cigarette classique.
Et de s’étonner que des médias du monde entier se réfèrent à l’ étude de 60 millions de Consommateurs comme « si elle était la plus importante découverte sur les e-cigarettes », alors qu’elle « ne donne pas de nouvelles informations sur la composition chimique de la vapeur d’e-cigarette et ne modifie en aucune manière notre connaissance sur les risques potentiels de l’utilisation de la cigarette électronique et ses avantages par rapport aux cigarettes classiques ».
Ce dont est sûr le Dr Farsalinos, c’est que « sans être absolument neutre pour la santé, la cigarette électronique présente un risque potentiel plus faible qu’avec le tabac ».