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10 Oct 2014 | Profession
 

« Quatrième augmentation des prix du tabac en un peu plus de deux ans » … «  Déjà trois hausses en quinze mois » … « Vers une hausse de 30 centimes au 1er janvier 2015 ». Faute de précisions de Marisol Touraine (voir Lmdt du 9 octobre), la couverture médiatique reprend les mêmes accroches. A retenir des retombées médiatiques de ce 9 octobre.

BFM TV• Une nouvelle réaction de Pascal Montredon sur BFM TV : « on nous dit : «  on vous a  entendu ». Mais malheureusement, on s’aperçoit, que ce soit sur les paquets génériques comme sur les prix du tabac, que c’est exactement le contraire qui se passe. Nous nous sentons humiliés, nous nous sentons trahis. L’Etat porte la responsabilité de 1 000 entreprises qui fermeront leur porte en 2014 ».

• Un reportage à la frontière franco-luxembourgeoise au Journal de Jean-Pierre Pernaut sur TF1 qui annonce qu’en France la marque la plus vendue peut passer à 7,30 euros. « Un coup dur » témoigne un buraliste, « c’est de l’acharnement. Surtout que ce n’est pas dans tous les pays pareils. La France est pénalisée par rapport à ça ». Et la conclusion de bon sens du journaliste : « avec, en plus, l’arrivée du paquet générique, le déséquilibre entre le buraliste français et le buraliste luxembourgeois n’a pas fini de se creuser … ».

Martial You• Sur RTL, la leçon (?) de fiscalité tabac du chef de service économique, Martial You : « Les 30 centimes dont on parle, c’est une hausse qui ne concerne que les cigarettes les moins chères (à 6,50 euros en ce moment), c’est ce que les techniciens de Bercy appellent le minima de perception. L’argument de tous les gouvernements, ces dernières années, c’est la santé publique : en augmentant les premiers prix, on encourage les petits revenus, comme les jeunes, à ne pas entrer dans le tabagisme. Cela signifie aussi que les marques premium ne sont pas concernées par ces hausses et peuvent très bien s’en abstenir …
« Mais, depuis plusieurs années, il y une règle tacite entre les Douanes et les fabricants qui veut qu’il n’y ait que 50 centimes d’écart entre la marque la plus chère et la marque la  moins chère. Mais, il n’y a aucune loi qui oblige à maintenir cet écart. Pour toucher les marques les plus chères, il faut que l’Etat augmente les taxes (5,6o euros sur un paquet de 7 euros). Et, il y a encore le droit de consommation. Pour passer de 80 à 81% par exemple
 » (sic).
Après cela, on ne peut que recommander aux auditeurs la lecture de Modiano …