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8 Jan 2016 | Associations
 

Delaunay Loi EvinLa loi Évin doit être mieux appliquée pour lutter efficacement contre le tabagisme, qui demeure « un fléau », a souligné, ce vendredi 8 janvier, la députée socialiste Michèle Delaunay, dénonçant les violations de la loi notamment en matière de publicité ainsi qu’au cinéma et à la télévision, annonce une dépêche AFP suite à la conférence d’Alliance contre le Tabac (voir Lmdt du 4 janvier).

« C’est un véritable fléau. Un fumeur sur deux meurt du tabac, 220 personnes en meurent chaque jour », a déclaré Mme Delaunay, présidente de l’Alliance contre le tabac qui réunit une trentaine d’associations engagées, lors de la conférence de presse.

« C’est aussi un carnage financier », a-t-elle commenté, précisant que 25,9 milliards d’euros par an étaient affectés aux dépenses sanitaires liées au tabagisme, « trois fois le déficit de la sécurité sociale ». Le coût annuel sanitaire et social est estimé à 120 milliards d’euros, loin d’être compensé par les 14 milliards de rentrée fiscale (TVA incluse) générés par la vente de tabac, a-t-elle expliqué.

« La loi Évin a été un tournant radical. Elle est fondatrice de la santé publique en France. Elle n’a pas pris une ride », s’est félicitée la députée. Pour autant, la législation n’est pas suffisamment appliquée et même détournée, a-t-elle déploré, en citant l’exemple de publicités indirectes dans la presse écrite et en particulier, dans les magazines féminins ainsi que les placements de produits (cigarettes) de plus en plus nombreux au cinéma et à la télévision.

« Le paquet neutre a un rôle dissuasif. On sait que le paquet joue un rôle d’attractivité », a-t-elle dit aussi, d’après l’AFP.

Néanmoins, Claude Évin a estimé que seule une augmentation brutale du prix du tabac pouvait avoir un effet dissuasif. « Il s’agit de changer les comportements. Et pour les changer, il faut des électrochocs », a-t-il dit. Ce que ne produit pas des hausses progressives.

Mme Delaunay a enfin dénoncé une circulaire du 25 novembre 2015  permettant d’installer des fumoirs dans certains lycées pour des élèves (voir Lmdt du 23 novembre) « dont la plupart sont mineurs ». Elle y voit un encouragement aberrant à fumer chez les jeunes alors que plus de 200 000 mineurs commencent à fumer chaque année.